III - Le culte de lignage se matérialisant par les chapelles de familles.

 1 - La diversité du "type" temple de famille.

     Les migrations inter temples sont courantes. Il faut ajouter des déplacements vers un troisième type d’espaces religieux de culte tamoul se matérialisant par les chapelles de famille. Ces espaces de culte n’ont pas de véritable identité pour certains auteurs. Mme Florence CALLANDRE (1) parle  d’espaces de culte domestique" Koylou p. 421.
   M. Jean BENOIST (2) parle quant à lui des "temples urbain " et des "temples de plantation". Hindouisme Créoles. Mascareignes, Antilles. cit. p 66 et 70. Il les distingue par la suite et fait un listing :

- les temples personnels destinés à des activités collectives.

- les temples des guérisseurs.

- les lieux de culte familiaux.

   M. Christian BARAT (3) parle des "tanp tamoul" (koïl) et de "sapèl malbar" (temple d’usine) pour catégoriser les deux premiers types d’espace. Pour lui, "les emplacements de cultes domestiques, situés généralement dans la cour à proximité de la maison revêtent les aspects les plus variées : une simple pierre plantée, un autel de pierre sur lequel sont scellés quelques monestarlons, une petite niche ou un petit koylou familial (sapèl personnel) qui abritent quelques monestarlons, sélé, padon et soulon." Nargoulan. B- Les lieux de cultes. Cit. p 144.
   D’autres interviewés décrivent les lieux de culte domestique comme inutiles puisque anciennement, aucune de ces structures n’existait. Par la suite avec l’éloignement des descendants d’engagés des calbanons, ces sanctuaires se sont multipliés. Du fait de leur nombre, je ne puis négliger ce fait.


2 – Comparaison de l’importance numérique des temples de famille dans 4 communes : Sainte Suzanne, Saint-André, Bras-Panon et Saint-Benoît.

     À Saint-André, la densité est la plus importante. Le zonage inter-quartiers est séquentiel avec entre autres le quartier du Petit-Bazar, Cambuston, les chemins du Centre, Maunier ont une multitude de petits temples de famille. En comparaison, dans la zone opposée vers Bras des Chevrettes, Rivière du Mât les Hauts, le culte de lignage est quasi inexistant .
   Maintenant si l’on compare quatre villes entre elles à savoir Saint-André, Sainte-Suzanne, Bras-Panon et Saint-Benoît, les disparités sont grandes. Saint-André se détache des trois autres par la multiplicité du culte de lignage. Toutefois avec Saint-Benoît ce sont les deux seules communes de l’Est qui possèdent les trois types de temples. Sainte-Suzanne et Bras-Panon n’ont pas de temples côtiers urbains et sont dotés pour la première de temple d’usine et pour la seconde de temple de famille très vivace.


(1) Florence CALLANDRE; voir p. 421.
(2) J. BENOIST; Hindouisme Créoles. Mascareignes, Antilles. Cit . p 66 et 70.
(3) Christian BARAT ; Nargoulan. B- Les lieux de cultes. Cit. p 144.

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