Mani Rathnam

  

   Mani Rathnam est tout simplement considéré par certains comme le plus grand réalisateur en Inde du sud, et sa réputation a largement dépassé les frontières, pour ses films en tamoul et pour quelques grosses productions bollywoodiennes en hindi.
   Né le 2 juin 1956 à Madurai, il a fait des études à Madras puis Bombay, à l'institut de management Bajaj. A priori, il ne devait donc pas s'orienter vers le cinéma ; cependant son père et surtout son frère, producteurs, l'ont introduit dans le milieu du septième art.
   La place qu'il y occupe désormais est assez particulière : le cinéaste est indépendant, assurant le scénario, la réalisation et la production (avec sa société Madras Talkies) de ses films, ce qui lui épargne certaines contraintes commerciales. Il suit donc, d'une certaine manière, de que l'on appelle en Inde la "voie du milieu", entre cinéma d'art et productions commerciales. Le succès de ses oeuvres les rapproche souvent de ces dernières sans que sa réputation de perfectionniste en souffre.
   Très performant pour les incontournables scènes de chant et de danse,

     
M.  Rahnnam sait aussi s'intéresser avec brio à des sujets sérieux, y compris sur le plan social ou politique. C'est un peu le cas déjà en 1992 avec un monument du cinéma indien, Roja (qui valut notamment à M. Rathnam son premier Filmfare Award South de meilleur réalisateur) : un film que l'on a pu qualifier de thriller romantique et semi politique..., sur fond de conflit du Kashmir ; c'est aussi le cas avec cet autre gros succès, Bombay (1995, évoquant notamment les émeutes de 1993 dans cette ville), pour lequel le réalisateur a du reste été accusé de porter un message antimusulman ; et c'est au moins aussi vrai pour des films tels que Iruvar (1997) et Dil Se (1998, en hindi).
   Le deuxième Filmfare Award South de meilleur réalisateur a été obtenu par M. Rathnam en 2002 pour Kannathil Muthamittâl (avec Madhavan et Simran, et une musique d'A. R. Rahman), une évocation forte, à travers les yeux d'un enfant tamoul sri lankais, adopté par une famille de Chennai, des tristes réalités  de son pays natal en guerre. Ce film a représenté l'Inde en 2004 au Festival de Cannes.
   Âyitha Elhuthu (2004) a également connu un bon succès, alors que sa version hindie a reçu un accueil tiède. Por 2007, on attend un film intitulé Lajjo.
 

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