Technique Voici un descriptif
rapide des différentes étapes de la création d'une pièce de kalamkari. Le
tissu utilisé est tout simplement une toile de coton naturel ou, beaucoup
plus rarement, une étoffe de soie. Naturels
aussi, pour la grande majorité, les ingrédients utilisés tout au long du
processus, puisqu'ils sont pour la plupart d'origine minérale (ocre...),
animale (cochenille...) ou
végétale (indigo, charbon de bois...).
La toile est d'abord blanchie par trempage dans un
mélange à base notamment de bouse de vache ou de crottin de chèvre puis
par exposition plusieurs jours au soleil.
Puis on procède à un trempage dans une solution de
myrobolan, à laquelle on ajoute ensuite du lait. L'opération a pour but
d'empêcher ensuite que les couleurs ne bavent.
Le créateur du dessin, à l'aide d'une pièce fine de
charbon de bois, trace le motif sur cette toile.
Un autre artisan de l'atelier applique sur le
motif, au kalam (stylet), la couleur noire, traditionnellement à
base d'acétate de fer (on laisse macérer des pièces de fer rouillé
plusieurs semaines dans un bain d'eau contenant du sucre), appelé
kasimi.
Les zones destinées à être teintes en rouge sont
traitées avec une solution d'alun servant à la fixation. La toile est
laissée alors au repos au moins une journée entière, puis elle est lavée à
l'eau pure.
Le rouge est appliqué par trempage dans un mélange
bouillant contenant le matériau colorant. La toile est à nouveau mise à
sécher.
La toile est couverte ensuite de cire, à
l'exception des zones destinées à recevoir la couleur bleue, selon le
procédé connu pour le batik. Puis la toile est immergée dans l'indigo. A
Srikalahasti, le bleu est toutefois généralement appliqué à l'aide du
kalam.
Une fois la cire ôtée, on applique enfin la couleur
jaune (servant aussi à produire le vert en association avec le bleu).
On procède à un dernier lavage et un dernier
séchage au soleil.
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