Anne Montange

SHANTI
et le berceau de lune

    

  
   Parmi les multiples actions culturelles de la Cité de la Musique, à Paris, la publication d'une série de contes du monde entier permet de toucher un jeune public et de lui faire découvrir des univers culturels et musicaux captivants par leur nouveauté et leur qualité esthétique.  Anne Montange propose, entre autres, un conte d'inspiration indienne, intitulé Shanti et le berceau de lune. Le double support, papier et CD audio, ouvre les deux battants d'une porte sur l'Inde et sa musique, notamment cet instrument à cordes qu'est le tampura. Anne Montage répond ici aux questions d'Indes réunionnaises et présente l'ouvrage.

Interview      Présentation du livre+CD     Acheter l'ouvrage

Ecouter un extrait


Interview

  • IR : Anne Montange, voudriez-vous pour commencer vous présenter aux visiteurs d'Indes réunionnaises ?

    AM : Voici  un  peu  de  mon  parcours.  Danse et Piano dès l'âge de six ans. Une grand-mère  artiste,  un  père  conteur à ses heures, un voyage en Bulgarie dans  une vieille voiture à huit ans en dormant à la belle étoile (ma mère au volant).  Etudes de langues, départ au Mexique où je suis restée sept années, vivant  professionnellement de la musique (avec deux disques de folklore andin). Ainsi  j'ai pris goût à regarder loin, vers mes frères, les hommes d'autres cultures. Je suis partie en Inde en 1982.

  • IR : Vous êtes impliquée dans la publication de toute une série d'ouvrages - livre plus CD audio - constituant la collection "Les contes du Musée de la Musique", destinée au public enfantin. Quels sont les buts et les caractéristiques de cette collection ?

    AM : J'ai écrit les premiers contes pour les raconter dans le musée, puis les éditeurs Actes Sud - Cité de la Musique m'ont proposé de monter une collection. Mes histoires ont toujours un lien avec un instrument du musée (il y en a 900 !). Il est important de savoir que contrairement à ce qui est écrit sur la couverture : « Un conte d'Inde »,  «  Un conte  d'Afrique » etc, les contes ont été inventés à partir de recherches approfondies sur l'instrument, son utilisation, le contexte dans
    lequel il est joué, la culture du pays.


  • IR : Le public visé par un tel livre est un public enfantin : avez-vous une idée de la manière dont ce public reçoit une musique qui lui est en principe très étrangère ? Rejet, curiosité, plaisir, difficulté...?

    AM : Mes livres-CD sont toujours bien reçus par les enfants, souvent surpris par les sonorités  inhabituelles  des  instruments  choisis.  Mais  ils posent beaucoup de questions et souhaitent rencontrer les musiciens. Je conte dans les  écoles,  théâtres,  seule avec un instrument (ma Harpe) ou accompagnée d'un musicien.

  • IR : Hormis la publication de cette série de contes, quelles actions menez-vous ?

    AM : Je  conte  les Amours de Krishna, avec le Baul du Bengale Anando Gopal Das. Il m'arrive de donner des spectacles de contes indiens, accompagnée d'un ou de deux musiciens (Sitar, Tabla) et d'une danseuse (Danse Odissi).
       Je conte également « La Belle au Bois Dormant », dans un spectacle intitulé « Ravel au Bois  Dormant » accompagnée de quatre musiciens jouant la musique de Ravel.


  • IR : L'île de la Réunion s'ouvre de plus en plus aux cultures indiennes, et les Réunionnais d'origine indienne mènent parfois une véritable quête des racines ancestrales : que conseilleriez-vous à des parents désireux de sensibiliser leurs enfants à la musique indienne ?

    AM : J'encourage  les  parents, les responsables de la Culture, à « élever » les enfants en leur  faisant  écouter la musique indienne, subtile, raffinée, exigeante. C'est une musique qui touche l'âme et relie nos racines au ciel.
       Les  musiques  Karnatique (du  sud),  Hindoustani (du nord) doivent être perpétuées  dans  le respect de la tradition.  Faites-leur écouter des disques,  rencontrer des musiciens de qualité (je sais qu'il y en a à l'île de la Réunion (Subhash par exemple). Vous pouvez commander des disques et ouvrages sur la musique indienne (www.cite-musique.fr, cliquez « commander à la boutique ».  Par  exemple  :  Musiques  de l'Inde du Sud, 178 pages 1 CD : 21 Euros, référence F7 7458).


  • IR : Avez-vous personnellement eu l'occasion de vous produire à la Réunion ?

    AM : J'ai  participé au Festival de Contes de Saint-Denis (Foyer de Joinville, en octobre 2002) et au Festival de Théâtre de Saint-Leu en Mai 2002 , contant sur la plage (cf. article du 6 octobre 2002 - Dimanche Magazine, Journal de la Réunion, page 16 et 17).

  • IR : Vos projets vous feront-ils toucher à nouveau à la musique indienne ? Vous reconduiront-ils à la Réunion, pour une conférence, un festival, que sais-je ?

    AM : J'espère  revenir  à  l'île  de la Réunion où j'ai été reçue à la Maison du Monde par un couple d'Indiens. C'est un merveilleux souvenir. A suivre ?
       Donc, à Bientôt peut-être.

 

Haut de page


Shanti et le berceau de lune
(Présentation par Anne Montange)

  


Conte d'Anne Montange. Musique : Anandi Roy, Michel Guay et Romain Mollard. Voix : Noëlle Barthelémy. Illustrations : Miles Hyman.

      Shanti et le berceau de lune est l'histoire d'un  musicien  qui   anime avant tout son sitar, mais qui n'est jamais  satisfait. Il sent au fond de lui toujours un manque. Un jour il cogne du pied une cruche de terre. Cette cruche va lui parler. A la fin de l'histoire apparaît le Tambura, l'instrument du Conte, moins impressionnant que le Sitar mais indispensable à tous les musiciens, comme la femme peut l'être pour  l'homme. Le Tambura (TAMPURA) tapisse l'environnement d'un arpège de notes de fond souvent joué par les femmes, à côté des musiciens. Quatre notes, toujours les mêmes servent de base, de bourdon, de diapason, de référence. Le Tambura possède quatre cordes de cuivre ou d'acier. Il y a dix accords entre la note haute et la note basse. Le Chevalet est en bois ou en  ivoire, sa  position et sa forme permettent de donner de puissantes harmoniques.
   Un fil de Soie placé entre les cordes et le Chevalet accentue sa  sonorité confuse (vient de Tana : Ton). C'est l'instrument qui donne le ton (Voir le dossier pédagogique à la fin du livre Shanti).

   Ne manquez pas le site de la Cité de la Musique : http://www.cite-musique.fr/

 

Haut de page


Acheter l'ouvrage

Haut de page


   

Retour à la page précédente

SOMMAIRE