Fabienne Shanti
Desjardins,

une Française "couleur indienne"

    
  
   La diaspora indienne est, on le sait, une des plus importantes de la planète, la Réunion en sait quelque chose. Fabienne - ou Shanti, pour utiliser son prénom indien - Desjardins, est certes née en France, mais ses racines tamoules n'en sont pas pour autant oubliées. C'est si vrai qu'à la suite d'un séjour sur la terre ancestrale elle a pris l'heureuse initiative de créer un site Internet, véritable webzine culturel, intitulé Couleur Indienne. Shanti a bien voulu répondre aux questions d'Indes réunionnaises.

Interview          Site Internet
Poèmes publiés aux Editions Virtuelles


Interview

  • IR : Fabienne Desjardins, pouvez-vous d'abord vous présenter aux visiteurs du site "Indes réunionnaises" ?

    FSD : Eh bien je suis une jeune femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire. J’ai 35 ans, bientôt 36, je suis d’origine indienne, de Pondichéry, plus spécialement mais je suis née en Alsace à Strasbourg. J’ai pratiquement toujours vécu en France, j’y ai été élevée et éduquée, y ai suivi ma scolarité et mes études. J’ai une parenthèse de 3 ans au Maroc de 1978 à 1981, où mon père militaire avait été muté.
       Toute la famille a vécu à Marrackech durant cette période et nous en avons plein de bons souvenirs.
       Je suis assistante de direction bilingue anglais actuellement en recherche d’emploi. Mais ma véritable passion c’est l’écriture. J’écris des poèmes et il m’est arrivé d’écrire des nouvelles (mais l’écriture en prose n’est pas  ma spécialité). A ce titre je participe bénévolement à l’élaboration d’un webzine littéraire « Entre-Nous » www.webzinemaker.net/beramelo où je m’occupe de la partie évènements, de l’interview d’auteurs et de la section nouvelles. Je gère aussi une série de forums d’écriture créative « sur le fil de la plume » sur un excellent site de poésie et de littérature  virtuelle « Accents-Poetiques », www.accents-poetiques.com. On y trouve aussi certains de mes textes ainsi que sur le forum d’Entre-Nous d’ailleurs. J’écris sur plusieurs forums aussi et sur d’autres sites de poésie.
       Pardonnez-moi  pour la pub au passage.

  • IR : Votre origine est pondichérienne, bien que vous ne soyez pas née là-bas : quelle image avez-vous de cette ville, de son passé, de sa vie actuelle...?

    FSD : Je suis retournée à  Pondichéry il y a plus d’un an, après 15 ans sans être allée en Inde.  J’ai l’impression que c’est une ville qui ne bouge pas, même si des maisons s’y construisent et que les ashrams y installent des nouveaux magasins très modernes. C’est d’ailleurs ce qui m’a surprise, ces magasins… et en plus le décalage avec la pérennité de certaines rues et personnes (j’ai l’impression que là-bas les gens ne vieillissent pas, vous les retrouvez tels que vous les avez laissés, c’est touchant )et le petit décalage entre les Indiens et les Indiens de nationalité française. Oui en effet, beaucoup de familles de Pondichéry sont françaises depuis des siècles et à l’indépendance de l’Inde, ou plutôt de Pondichéry qui est devenue indépendante en 1951 et non pas en 1948 comme le reste de l’Inde, elles ont eu le droit de conserver cette nationalité. Que dire de plus ? C’est compliqué d’exprimer ce que je ressens vis-à-vis de cette ville de mes origines… Je n’y suis pas née mais je m’en sens proche, d’abord j’ai de la famille à moi là-bas. J’ai par exemple ma cousine qui travaille à l’Alliance Française et y occupe une position très importante. J’ai ma grand-mère, une flopée de grand-tantes, d’oncles…Mais Pondichéry, « Pudicheri » comme on l’appelle désormais, est vraiment un endroit à part où il fait bon vivre. On y trouve une atmosphère de station balnéaire française par endroits, avec un charme suranné, d’une France disparue, un    côté « vieille France » unique en Inde évidemment, mais c’est une ville aussi complètement et absolument indienne. . En effet l'ancienne Colonie Française a désormais tout à fait repris son caractère indien et tamoul. C’est cette dualité qui fait que cette ville est à part en Inde et au Tamil Nadu…C’est l’Inde sans l’être vraiment par endroits et ce n’est plus la France tout en l’étant à certains endroits… Plutôt intrigant, non ? C’est une ville où il fait bon vivre. Pour ma part j’y vais non seulement pour y trouver aussi un peu de mes racines familiales comme je vous l’expliquais plus haut, mais aussi pour y redécouvrir une certaine Inde. Il n’y a pas beaucoup d’endroits à visiter, certes, mais on y va surtout pour l’ambiance, un niveau de vie et un art de vivre appréciables…Oui il y fait bon vivre. Ce qui impressionne aussi c’est la statue de Gandhi sur le front de mer…
       Pour en revenir aux traces de l’ influence de la France, elles  se retrouvent dans les képis rouges des policiers, l'orthographe des noms sur les enseignes et panneaux indicateurs, et sur quelques bâtiments et vieilles pierres. Beaucoup de familles indiennes de Pondichéry, sont restées françaises et portent des noms français aussi, habitent dans des maisons de style colonial. Le tamoul qu’on y parle est teinté d’un léger accent français et de quelques mots par ci par là dans la langue de Molière. Même chose pour l’anglais.
       Autre héritage, l'alignement à angle droit des rues qui est encore une réminiscence des bâtisseurs français.
       Autrefois on pénétrait dans ce qui s'appelait l’Union Territoriale de Pondichéry, et c'est dans la ville même de Pondichéry que l'on retrouve ce qui a le mieux symbolisé l'influence française en Inde.
       C'est également ce qui rend unique ce territoire, et tout particulièrement son quartier français (ou quartier blanc, à cause de la couleur blanche de ses constructions).Ma mère en est originaire. C’est l’Inde sans l’être tout à fait, un peu mon Inde à moi, l’Inde des miens.  On y trouve quelque chose de tout à fait différent du reste de l'Inde. J’ai l’impression de me répéter dans cette réponse mais mes sensations sont parfois confuses à exprimer.

  • IR : Vos racines indiennes se font-elles sentir dans votre vie : avez-vous des contacts privilégiés avec l'Inde lointaine, votre vie quotidienne est-elle marquée par la culture indienne ?

    FSD : J’ai du mal à répondre à cette question. En fait, évidemment que ma vie quotidienne a été marquée par la culture indienne. J’ai vu ma mère et je la vois encore s’habiller en sari, on mange beaucoup indien chez moi, on va à des mariages indiens en France, etc.. J’entends mes parents parler tamoul parfois et ils ont parfois des principes d’éducation qui viennent de là bas…Nous sommes typés aussi.
       Mais je suis complètement française dans ma manière de vivre. Cela dit j’ai toujours ressenti une attirance pour le pays de mes origines, même s’il y a un moment où cette identité là ne nous intéresse pas. Je ne cherchais pas l’Inde mais je ne l’ai jamais rejetée, son mystère m’a toujours attirée, surtout    grâce à l’interrogation de mes amis que ce pays intriguait, je pense. Et puis on vieillit, on s’attache à ses origines, on fait des rencontres, j’ai fait la connaissance aussi d’une fille qui y avait vécu, fait la connaissance d’un garçon qui s’y intéressait et en rêvait, je me suis inscrite à des associations franco-indiennes… tout cela préservait mon intérêt, mon amour de l’Inde… Mon attirance, ma fascination s’est renforcée depuis que j’y suis retournée en 2001. Depuis mon retour, je lis beaucoup de romans et de livres sur ce pays, je porte volontiers le bindi au front de temps en temps, je me suis réapproprié mon prénom hindou : Shanti que j’ai perdu en route dans ma vie, on a cessé de m’appeler ainsi quand j’a grandi alors que j’étais Shanti jusqu’à quatre ans…. Il m’arrive de porter des penjabis…je vais au devant de ce pays, car il fait vraiment partie de mon identité, de ce que je suis, il fait partie de moi..
       Mais je me suis rendue compte que je ne connaissais pas si bien ce pays mystérieux de mes origines, d’où la création de mon webzine sur l’Inde. Mais je vous en parlerai plus avant plus tard car il y a une question qui porte dessus...

  • IR : Est-il facile d'être une Indienne - si vous vous considérez comme telle - en France ?

    FSD : Je crois que oui. En tout cas je n’ai jamais eu de problèmes pour ma part, je suis complètement intégrée à la France,    et j’ai de la chance d’avoir des parents intelligents et ouverts qui ne m’ont jamais imposés de faire les choses comme chez eux en Inde. Je ne veux pas trop entrer dans les détails mais il y a des traditions pour les femmes que certains indiens perpétuent ici en France. Le mariage arrangé en est une. Sinon j’ai l’impression que les Indiens dans l’ensemble sont plutôt bien acceptés ici comme le reste de la communauté asiatique. Les métropolitains ont même plutôt l’air fascinés et se posent des questions sur mon pays d’origine…et le font toujours avec une curiosité aimable. Sinon pour répondre complètement à votre question, je me considère maintenant comme une  française « couleur indienne ».

  • IR : Paris, ville de culture, reçoit assez souvent des artistes indiens, propose des spectacles et autres manifestations : quel regard portez-vous sur cette vie culturelle ?

    FSD : J’habite à Paris, justement, enfin dans sa banlieue et je remarque cet effort vis-à-vis de la culture indienne, on se met même à  projeter dans ses cinémas des films Bollywood. Mais Paris a toujours été une capitale ouverte à toutes les cultures et des quartiers y sont souvent dédiés. C’est pourquoi j’aime cette ville. On y trouve de tout et des films en VO, des librairies sur l’Inde… Les Tamouls dont un grande partie sont de Sri Lanka ont investi tout le quartier qui va de la Gare du Nord à la Porte de la Chapelle, ce que l'on appelle désormais à Paris "Little India". C'est à partir du début des années 70 que les premiers commerçants indiens commencèrent à annexer ce passage. Aux magasins d'origine vinrent bientôt s'ajouter les restaurants. Il y en a aujourd'hui une quinzaine. Les Pakistanais quant à eux sont concentrés dans le Passage Brady (qui donne dans la Rue du Faubourg Saint Denis). C' est dans ce passage, ouvert le 15 Avril 1828, que se retrouvent les passionnés de cuisine indienne et pakistanaise et d'emplettes de tout genr e: alimentation, saris, cassettes vidéos, musique, etc...Il y a toutefois dans ce passage un restaurant vraiment indien : le Pooja ( 01.48.24.00.83) qui est excellent.
       L’Inde et sa culture restent méconnues ici, mais fascinent et ont leurs initiés. Ainsi récemment Raghunat Manet est venu présenter son spectacle de danse à Paris et il a connu un grand succès comme d’habitude. Il y a eu aussi une semaine consacrée à la littérature indienne contemporaine, dans le cadre du festival des « Belles Orientales » et une vingtaine d’écrivains indiens de régions et de langues diverses de l’Inde sont venus à Paris. J’en parle d’ailleurs dans mon webzine, le numéro de décembre.
       Régulièrement il y a des concerts de musiciens indiens qui s’organisent… D’aucuns vous diront que ce n’est pas assez, mais c’est déjà bien car la population indienne n’est pas si nombreuse que les autres populations étrangères en France. Ce n’est pas comme en Angleterre où la population immigrée la plus importante est celle de l’Inde et du Pakistan.

  • IR : Avez-vous quelques bonnes adresses et quelques bons conseils à donner à ceux qui voudraient, à Paris ou ailleurs, être en contact avec la culture indienne ?

    FSD : J’en parle un peu précédemment…Il y a aussi des librairies dédiées à l’Inde…
    Il y a des associations franco-indiennes d’abord.

    L’AFI, 110, rue Jeanne d'Arc
    75013 Paris
    Tel : 01 53 61 19 23
    Fax : 01 45 70 75 28 

    LES COMPTOIRS DE L’INDE
    60, rue des Vignoles, 75020 PARIS.
    Tél/Fax/Répondeur : 01.46.59.02.12
    e-mail : [email protected]
    Métro : Buzenval, Maraîchers ou Avron
    Bus : 26 (arrêt Orteaux) ou 76 (arrêt Réunion)

    CIDIF (Centre d'information et de documentation de l'Inde francophone (Association Loi 1901 J.O. du 24 août 1988)
    105 bis rue du Point du jour
    92100 Boulogne
    Tel: 01.47.61.92.33
    Fax: 01.47.61.96.98
    adresse E.Mail: [email protected]

    Centre Mandapa (Centre de Promotion des Arts du Spectacle)
    Mme. Milena Salvini
    6, rue Würtz 75013 Paris Tel : 01 45 89 01 60
    Fax : 01 45 80 29 90
    On y organise des cours de danse indienne avec des spectacles…
    Mais je ne vais pas trop vous en donner, car cela fera l’objet d’un article sur mon prochain numéro…

  • IR : Qu'est-ce qui vous semble manquer à la vie culturelle indienne en France, quelles suggestions auriez-vous envie de formuler à ce sujet ?

    FSD : Je n’y ai pas vraiment réfléchi, je ne sais pas en fait…La question reste ouverte de toute façon. Il y a tous ces lieux dédiés à l’Inde et à l’Asie et puis des sites Internet nombreux sur le sujet, comme le vôtre par exemple.

  • IR : Vous avez mis en ligne un site Internet, un véritable webzine en fait, qui s'intitule Couleur indienne, pouvez-vous nous le présenter en détail ?

    FSD : C’est un webzine trimestriel. Je suis seule à la barre de ce site et j’ai besoin de cette périodicité pour le mettre à jour…Ce webzine est une manière pour moi de motiver ma quête de culture indienne, mon identité…Je l’ai appelé Couleur Indienne à cause d’un poème que j’ai écrit et qui porte ce titre… A mon retour d’Inde, je me suis demandée que faire pour mieux connaître ce pays et partager cet amour là avec mes amis français et répondre à leurs questions auxquelles souvent je n’avais que des réponses partielles, et l’idée du webzine m’est venue après que mon amie et moi avons crée notre webzine littéraire entre-nous. Je me suis dit que je pouvais faire ça moi aussi, je pouvais créer un site. Surtout que je venais de perdre mon travail et que j’avais besoin d’activité… De plus Internet est un moyen merveilleux pour distiller l’information et démocratiser la culture. C’est un média que j’aime et qui est accessible à tout et à tous… Je pensais y trouver une petite place à moi.
       J ‘ai toujours aimé créer, écrire…Quand le premier numéro est sorti, je l’ai envoyé à mes amis, ma famille et puis petit à petit le public à grandi, s’est élargi…je ne sais trop commen,t mais ça fait plaisir, d’ailleurs vous faites partie des lecteurs et je ne sais pas trop comment vous avez connu mon webzine mais je vous remercie d’y être fidèle. J’ai plus de 50 abonnés…ça peut paraître peu mais pour moi c’est beaucoup… Ca a crée une fidélité et une chaîne d’amoureux de l’Inde qui se retrouvent aussi sur le forum. Plusieurs rubriques y ont leur place. Une rubrique Civilisations, une rubrique Impressions (pour les textes et poèmes ou impressions sur l’Inde de moi-même ou de lecteurs…), Indianités pour parler de la culture indienne en France justement…J’ai aussi pris l’habitude dans l’édito de mettre des légendes hindoues, des contes ou des extraits de textes indiens…pour le plaisir d’offrir des extraits de cette culture…Mais avant tout je tiens à garder une identité à mon webzine…Qu’on s’y trouve bien comme si on y était invité, j’aspire à y installer une convivialité et une chaleur sincère…Il y a beaucoup de moi à l’intérieur et je ne veux rien perdre de tout ça.
       Actuellement j’en ai modifié le profil pour offrir plus de rubriques et une plus grande fluidité des informations. Ca m’a permis de créer une bannière et de personnaliser encore plus le site…Cependant j’ai fait en sorte de ne pas dénaturer l’esprit de ce magazine.
       Et maintenant ça va faire un an qu’il existe et j’en suis fière et toujours autant heureuse d’y travailler. Je choisis des questions, des sujets, et je fais des recherches, puis j’assure la rédaction…J’aime ça. (Il m’est arrivé de recopier des pages mais je cite les auteurs toutefois et les liens…).

  • IR : Quel avenir envisagez-vous pour ce site, quels projets vous tiennent-ils à coeur ?

    FSD : Oui j’ai quelques projets…D’abord d’agrandir ma famille de lecteurs et d’abonnés, de toujours trouver des sujets et écrire des articles de qualité…toujours avoir la foi et l’envie intacte de m’y investir.
       J’ai crée un forum plus important pour un véritable échange entre mes lecteurs et moi…et je souhaite qu’il devienne vivant et une référence.
       Mais j’ai un autre projet qui me tient à cœur : à la base j’ai tenté aussi de privilégier le partage… que les personnes qui sont allées en Inde ou qui en sont amoureuses y trouvent un support pour en parler, écrire et proposer leurs impressions…Je voudrais étendre cet aspect et créer une espèce de maison d’éditions de carnets de voyages ou livres de bord sur l’Inde et l’Asie du sud (ce qui faisait partie de l’ex-empire de l’Inde) qui s’appellerait la collection Couleur Indienne… Ca peut paraître être très ambitieux et utopique mais j’espère y arriver un jour. Mais pour l’instant j’ai l’intention d’organiser un concours de carnets de voyages et de publier sur mon webzine en feuilleton le carnet gagnant, mais le projet n’est encore pas tout à fait arrêté…

  • IR : L'île de la Réunion vibre au rythme de ses différentes cultures, dont l'une aux racines indiennes : connaissez-vous cette île, quelle image en avez-vous ?

    FSD : Je ne connais pas du tout l’île de la Réunion mais j’ai mon oncle et sa famille qui y ont vécu… Ils en gardent un bon souvenir. Pour ma part je l’imagine comme une île paradisiaque au bord de l’océan avec des palmiers, une diversité de cultures et beaucoup de fêtes…
       Pardon pour les clichés mais en fait je considère les Réunionnais comme des cousins éloignés que, j’espère, je rencontrerai un jour.

     

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Couleur Indienne
(Site Internet - Webzine)

   Le site Couleur indienne ( http://www.couleur-indienne.net ) se veut "une passerelle entre l'Inde et la France", deux mondes qui seront à n'en pas douter de plus en plus souvent amenés à se rencontrer. Le webzine de Shanti Desjardins, qui s'est revêtu dernièrement d'un nouvel habillage, propose plusieurs rubriques emportant le visiteur à la découverte du Sous-Continent. La littérature, notamment, y occupe une place de premier choix, mais les arts, le tourisme et tout ce qui fait l'identité et la variété d'une culture sont voués à trouver un écho sur le site. Une dernière recommandation : n'hésitez pas à vous abonner à la "newsletter", qui vous informera notamment de l'évolution de ce très agréable magazine...    


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