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     LE CENTENAIRE (1910-2010) de MÈRE TERESA (26 avril  1910 – 5 septembre 1997)

    Dêva KOUMARANE


   Le 26 août dernier, l’anniversaire des CENT ANS de Mère Teresa a été célébré à travers le monde et en France.

Le 14 septembre 2010 un sincère et lumineux hommage lui a été rendu, sous le toit international, et la devise de l’humanisme de l’U.N.E.S.C.O.,  par diverses personnalités ainsi que des personnes fidèles à l’idéal de cette Dame de Calcutta. Tour à tour, Madame Irina BOKAVA, Directrice Générale de l’U.N.E.S.C.O., Monsieur Vinay Sheel  OBEROI, le Délégué permanent de l’Inde auprès de l’U.N.E .S.C.O.  se sont chargés joyeusement des allocutions d’ouverture. Puis Monsieur Navin CHAWLA, ancien Chef commissaire électoral de l’Inde, auteur d’une biographie « Mère Teresa » ; Monseigneur Francesco FOLLO, Observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’U.N.E.S.C.O. ; Sœur Joanne, Conseillère des Missionnaires de la Charité à Calcutta, ont salué respectueusement la Mémoire de Mère Teresa. Une exposition de photographies : « Mère Teresa : sa vie et son message » a également été inaugurée. Cette inoubliable soirée s’est terminée par une fraternelle réception.

Du vendredi 1er au samedi 9 octobre 2010, ont eu lieu à la chapelle St-Louis de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière  une neuvaine de prière et d’intercession en présence d’une relique de Mère Teresa, ainsi qu’une exposition sur la vie de Mère Teresa. De plus, chaque jour une messe à 15 h et une conférence à 16 h. ont réuni un grand nombre de personnes  dans la communion de la Joie.

Pour célébrer le centenaire de la Sainte Teresa une messe à Notre Dame de Paris, le 12 septembre dernier, a été présidée par le Cardinal André Vingt-Trois, l’Archevêque de Paris. Agnès GOUXHA BAJAXHIU, citoyenne indienne d’origine albanaise a fait don de sa vie aux plus démunis, aux plus déshérités de la planète. Pour elle ce n’est pas la réussite qui est importante mais la fidélité à un engagement, à une cause juste, à une idée généreuse, à une certaine beauté de l’existence. Ne disait-elle pas : « Lorsque cela semble difficile, souviens-toi que nous ne sommes pas appelés à réussir mais à être fidèles » (Mère Teresa, extrait de « La Prière, Fraîcheur d’une source » (Editions BAYARD). Elle fut la voix des pauvres parmi les pauvres.

Le 19 octobre 2003 les nombreux fidèles venus de tous les coins de la planète étaient présents sur la place Saint-Pierre lors de sa béatification par le Pape Jean-Paul II. Il salua comme un père et un fils spirituels la nouvelle Bienheureuse, une grande missionnaire du XXe siècle.

Les trois piliers intangibles de sa vie ont été certainement la Foi, l’Amour, l’Espérance et la Vérité. Son Message est si étroitement lié, comme celui du Mahatma GANDHI à sa propre vie. Sa vie et son message se retrouvent dans son sourire irrésistible et serein.

Mère Teresa priait beaucoup et intensément ; surtout elle trouvait le bonheur dans les yeux d’autrui. A travers son amour pour les autres, en particulier pour les sans-voix, elle agissait parce qu’elle était tout simplement une honnête femme et qu’elle avait foi en Dieu et en elle. Elle aurait pu dire avec MONTAIGNE : « Nous sommes nés pour agir » et avec Martin DU GARD : « C’est la foi qui donne à l’homme l’élan qu’il faut pour agir ».

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite et mystique espagnole, fut béatifiée en 1614 par Paul V et en 1970, Paul VI la déclara première femme Docteur de l’Eglise. Une de ses pensées spirituelles : « Ne cherchons pas à penser beaucoup, mais à aimer beaucoup ».

Mère Teresa ne savait qu’aimer beaucoup. Elle fut avant tout une mère pour les personnes qu’elle nourrissait et soignait, pour celles qui cherchaient auprès d’elle le son du mot amour.

Personne n’oubliera l’exemple de l’amour d’une mère comme celui de Mère Teresa. Victor HUGO a raison de s’extasier : « Oh, l’amour d’une mère, l’amour que nul n’oublie ».

Jusqu’au 31 décembre de cette année on célèbrera le  centenaire de cet ange des cieux et des terres appelé à présent Sainte Teresa. L’année prochaine et les années suivantes il faudrait célébrer ses trois anniversaires (le 26 août, le 19 octobre, le 5 septembre) pour raviver l’espoir  comme cette Sainte des bidonvilles le faisait sans cesse par l’Amour qu’elle vivait et qui était tout simplement immense.

« et c’est à Dieu lui-même, qu’agenouillé, prosterné et me frappant la poitrine, je demande s’il m’est jamais arrivé d’écrire, même irrité, même indigné, même frémissant, un livre dont l’unique et profond souffle ne fût pas un immense amour » (Victor HUGO : Choses vues).

« J’en suis venu à cette conclusion après cinquante années de recherches incessantes et sans relâche au sujet de la vérité. Tout d’abord je vis que l’amour est le seul moyen le plus direct pour aller à la vérité ». (Mahatma GANDHI : Tous les hommes sont frères)

Le 5 septembre 1997, le jour de sa naissance dans le ciel, à la chapelle Mère Teresa qui se trouve en France à Crépy en Valois, mon poème ci-dessous a été lu à la messe de 18 h. Je tiens à en remercier sincèrement le Père Emmanuel GOSSET.


Mère Teresa

 

Dans la sérénité du regard

de Mère Teresa de Calcutta

les lépreux, les démunis, les sans-abri

peuvent découvrir la Foi.

 

Dans la beauté du sourire

de Mère Teresa de Kolkata*

les exclus, les déshérités, les sans-voix

peuvent accueillir l’Amour.

 


Dans la blancheur du sari

De Mère Teresa de Calcutta

Les enfants, les mutilés, les sans-espoir

Peuvent concevoir l’Espérance.

 


Dans la Lumière du visage

de Mère Teresa de Kolkata

les mécréants, les  ratés, les sans-rêve

peuvent contempler la Vérité**.

 

°°°

* Nouveau nom de Calcutta

** « Vérité est dieu » Mahatma GANDHI

 

Son visage, buriné par le « doute »,  par la fatigue, avait un regard rempli de lumière qui le transfigurait. A Calcutta on l’appelait « la Sainte des bas-fonds ». Elle a reçu de nombreuses distinctions internationales : Prix Jean XXIII de la paix, l’ordre indien du Lotus et le prix Nobel de la Paix en 1979.

Elle aima l’humanité angéliquement. Son sari blanc à bordures bleues est devenu célèbre dans le monde entier.

Elle est dans le ciel disent les croyants (peut-être aussi les athées !). Le ciel est-il verlainien. ?
 « Le ciel est par-dessus le toit
   Si bleu, si calme… »
   (Verlaine : Sagesse)

Aujourd’hui, le ciel est sans doute humainement divin avec des Saintes comme Mère Teresa.


© Dêva Koumarane - 2010

 

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