Interview
LB :
Tout en étant d'origine tamoule de Tamilnadu (Chennai), j'ai fait mes
études primaires à Delhi et mes études supérieures à New York. Je suis
spécialisée en philosophie comparée et en science de l'éducation. J'habite
en France depuis 1965 et j'ai travaillé de longues années dans le domaine
des handicapés mentales et physiques. Depuis 2008, je suis Conseillère
municipale, déléguée aux affaires sociales de la commune de Buc (6000
habitants), près de Versailles, dans les Yvelines.
LB : Je suis profondément impliquée dans la recherche et la connaissance de
la culture indienne et de sa civilisation ; mes voyages en Inde m'ont permis
de rester en contact étroit avec les évolutions du pays.
LB : J'ai crée l'association en 1990 lorsque j'ai constaté réellement le
manque de connaissance réciproque entre les deux peuples.
LB : L'Association est ouverte à tous ceux qui souhaitent mieux connaître les
cultures indienne et occidentale, aux personnes d'origine indienne et aux
occidentaux, habitant essentiellement la région parisienne et l'Île-de-France (certains courageux viennent de plus loin !). Par ailleurs, il n'y a
pas de cotisation ni participation financière pour assister à nos réunions
mensuelles.
M. Jacques Attali après son exposé sur sa
biographie
de Mahatma Gandhi (fév. 2008) dans le château de Buc.
LB : Nous nous efforçons de promouvoir un esprit ouvert avec le choix des
sujets d'intérêt aux participants et en choisissant les intervenants, en
grande partie parmi nos propres membres - des intervenants qui ont cette
ouverture et la volonté de prendre en main un sujet, faire des recherches
approfondies afin de faire un exposé (en français ou en anglais, selon leur
choix) avec le maximum de précision et d'honnêteté !
LB : La "longévité" s'explique peut-être par la grande volonté de quelques
membres fidèles qui participent activement dans le choix des exposés, leur
tolérance dans l'analyse des thèmes quelques fois susceptibles de donner
lieu à controverse. L'évolution notable est surtout dans le nombre de
personnes qui assistent aux réunions, d'abord d'une dizaine réunissant dans
la maison de l'un de nos membres fondateurs, puis ces dernières années, dans
la Maison des Associations de la Mairie de Buc avec quelquefois jusqu'à
cinquante, cent ou deux cents personnes.
LB : Il est exact qu'il nous arrive de traiter des sujets sans un lien direct
avec la culture indienne, par exemple la Thaïlande ou la civilisation des
amérindiens, car tel est la demande des membres ou à la suite d'une
opportunité à saisir lorsqu'un intervenant a eu des contacts poussés avec
tel ou tel peuple.
LB : Par exemple, nous avons cherché à étudier les nombreuses langues
indo-européennes, les religions (l'Inde possédant elle-même cette diversité
de religions), l'histoire ancienne de la région Inde - Asie Centrale - Asie du
sud-est, etc.
R. Krishnan présentant le programme "Travel in
Time" (évolution des deux styles de musiques
classiques indiennes depuis les temps védiques) à la Maison de
l'Inde, Paris en juin 2009.
LB : Le livre A Guide to Living in France
est destiné aux ressortissants de la péninsule indienne venant
habiter ou visiter la France et ne connaissant pas encore la langue
française. Il comporte les chapitres suivant :
Un peu d’histoire, Vivre
en France, Formalités administratives, Famille, Système éducatif,
Emploi, Logement, Santé, Services financiers et bancaires,
Associations franco-indiennes et centres culturels, Bénévolat, Lieux
de culte, Restaurants, Magasins, Ambassades et Autres renseignements
utiles. Ce livre est maintenant épuisé !
LB : Certes, les personnes venant de l'Inde ou des pays avoisinants sont
généralement anglophones et ignorent beaucoup de choses relatives à la
France.
LB : Bien entendu, il existe beaucoup d'Associations indiennes,
franco-indiennes, indo-françaises, associations spécialisées par région
indienne, etc. Mais le manque de bonne compréhension de l'Inde est criante
en France (et réciproquement). Il faut encore beaucoup de temps et d'efforts
pour dépasser les idées préconçues, les vieilles images, les impressions
dépassées, etc. La culture ne doit pas se limiter aux concerts de musique,
de danse, aux expositions. Il est beaucoup plus difficile de perdre les
préjugés et d'acquérir un respect mutuel entre civilisations !
LB : Si nous avons l'occasion de rencontrer ou recevoir une proposition d'un
connaisseur de la culture indo-réunionnaise, nous serions ravis d'organiser
une réunion (ou plus) consacrée à cette culture qui a dû évoluer
considérablement dans un environnement différent tout en gardant la pureté
d'origine.
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