Rashmi Kant :

"J’ai naturellement écrit une sorte de carte de visite artistique"

      
  

   Depuis longtemps - les années 60 - la musique indienne s'est immiscée dans la pop-rock occidentale, mais jusqu'ici, à notre connaissance, et contrairement à des domaines comme le rap (Idayam...) ou la musique électronique (DJ Ganesh...), jamais aucun artiste Indien d'origine n'avait exploré la pop-rock francophone... C'est chose faite avec Rashmi Kant, dont le premier single, Fils de l'Himalaya est d'ores et déjà disponible en ce printemps 2012...
   En partenariat avec
La Nouvelle Revue de l'Inde.


Interview  -  Fils de l'Himalaya : paroles et clip vidéo


Interview

  • IR/LNRI : Rashmi Kant, pourriez-vous tout d'abord vous présenter à nos visiteurs ?

RK : Bonjour. Je suis auteur compositeur et interprète de mes chansons qui mêlent français, anglais et hindi.
   RashmiKant est en fait mon prénom gujrati, mais en France tous mes proches m’appellent Rashmi. En Inde, Rashmi est un prénom féminin dont le masculin est Rashmikant.
   C’est pourquoi j’ai choisi de me présenter à vous sous le nom de Rashmi Kant, à vous de mettre un espace ou non…

  • IR/LNRI : Votre famille est d'origine indienne, installée à la Madagascar, puis à la Réunion et en France métropolitaine : pourriez-vous nous en dire davantage sur cette odyssée familiale, commune à de nombreux autres émigrés indiens ?

RK : En effet, à la fin du 19ème siècle, mon arrière grand-père a quitté l’Inde sur un bateau en partance pour l’Afrique de l’Est, poussé par le goût de l’aventure comme beaucoup de ses compatriotes.
   Il a en fait débarqué à Madagascar où mes grands-parents et mes parents sont nés.
   Après la révolution malgache de 1973, ma famille s’est répartie entre la France, la Réunion, le Canada etc…

  • IR/LNRI : La culture dans laquelle vous avez baigné au quotidien depuis votre enfance est donc une culture multiple, métisse ?

RK : Oui, j’ai eu cette chance : une totale assimilation à la culture française avec deux parents enseignants de l’école publique et un pied dans la culture indienne avec ses multiples facettes, cuisine, musique, cinéma et un peu la langue.
   J’intègre donc aujourd’hui à mes chansons, aussi bien dans les textes que dans ma musique, cette fusion heureuse entre l’Orient et l’Occident

  • IR/LNRI : Quand et comment êtes-vous venu à la musique ? Et par quelles étapes êtes-vous passé depuis, pour parvenir à votre premier single commercialisé ?

RK : J’ai appris la guitare avec les Beatles, ou plutôt avec leurs partitions dès 13 ans et j’ai écrit ma première chanson à 14 ans.
   Ensuite, j’ai composé tout le temps jusqu’à maintenant.
   La vie a fait que je sors mes chansons après avoir fait le tour du monde, passé un diplôme de Pharmacie, exploré les parfums et les épices, ce qui prend du temps…

  • IR/LNRI : Vous présentez votre musique sous l'étiquette "pop rock franco indien" : est-il "naturel" ou au contraire difficile de marier musique pop ou rock et musique indienne ?

RK : Je ne suis pas le premier à revendiquer cette étiquette, puisque cela remonte aux Beatles ! Souvenez-vous d’albums comme Revolver ou Sgt Pepper’s. D’ailleurs je reprends sur scène un de leurs titres.
   Et de nos jours, Bollywood a presque totalement axé sa musique sur la fusion pop rock

  • IR/LNRI : Dans quel état d'esprit et dans quelles intentions avez-vous réalisé ce métissage musical ? N'est-on pas tout proche de la "World Music" ?

RK : La réponse est dans les paroles de la chanson : le partage des cultures !
   Contrairement à la world music, je ne veux pas m’enfermer dans le côté ethnique puisque mon expérience tend à réunir plusieurs influences. En même temps, tout est World music puisque par exemple aux Etats-Unis la chanson française est classée « World music » sur Itunes…

  • IR/LNRI : Pouvez-vous nous dire qui a travaillé avec vous sur votre premier single, Fils de l'Himalaya, et comment est né ce morceau ?

RK : J’ai naturellement écrit une sorte de carte de visite artistique, où je me présente par les mots et les sons.
   Par chance, j’ai rencontré Jean-Philippe Lajus, grand musicien international, qui a constitué une équipe de guitaristes hors pair, très connus dans le milieu de la pop, notamment par leur collaboration avec Alain Bashung.
   Et deux musiciens indiens de Jaipur, des références dans leur domaine, comme Latif Khan, le meilleur joueur de tablas en France.

  • IR/LNRI : Musicalement, Fils de l'Himalaya est un morceau à la fois enjoué, frais et léger, mais aussi riche en timbres instrumentaux indiens et autres références indiennes : était-ce effectivement ce que vous recherchiez ?

RK : Absolument, et votre question résume à la fois la recherche de légèreté et l’envie de faire voyager de notre démarche. Vous le verrez dans le clip, qui est un voyage en Inde à mes côtés.

  • IR/LNRI : En tant qu'auteur, vous semblez avoir voulu prolonger la couleur musicale du morceau par des paroles qui disent à la fois une identité et une sorte d'universalité : est-ce ainsi qu'il faut percevoir ce texte ?

RK : Oui, et d’ailleurs la traduction des couplets francophones en Hindi est en cours pour une sortie du single en Inde. Si tout se passe bien, le clip sera donc plus tourné vers Bollywood. J’espère avoir la possibilité de le faire.
   Pour ce qui est de l’universalité, je parle de l’Orient en général, qui en Asie va des contreforts de l’Himalaya jusqu’au majestueux Fuji-Yama japonais
.

  • IR/LNRI : A quels chanteurs, auteurs, compositeurs vont vos préférences personnelles ?

RK : En France, Cabrel en haut de l’échelle : musique, textes, humilité. Il se trouve que nous avons les mêmes goûts lui et moi pour James Taylor, Jackson Browne, Eagles, toute cette country rock dont le son léger et mélodieux m’inspire beaucoup (mes musiciens le savent bien d’ailleurs…).
   En Inde, AR Rahman bien sûr, le king ! Mais aussi ce prodigieux Ali Zafar qui sait tout faire. Beaucoup de respect enfin pour les reines de la fusion que sont Susheela Rahman et Anoushka Shankar.

  • IR/LNRI : Un album est prévu pour plus tard, sera-t-il marqué par une grande unité esthétique, dans la lignée de Fils de l'Himalaya, ou faut-il s'attendre à de la diversité ?

RK : La vie, MA vie n’est que diversité… En écoutant Fils de l’Himalaya, vous pouvez vous imaginer des titres qui vont pencher vers l’une ou l’autre de ses sonorités indiennes ou pop rock. Quant aux textes, ils seront souvent inspirés par l’Amour ou la Spiritualité, qui en Inde sont regroupés dans un même concept, Bhakti.

  • IR/LNRI : D'autres projets musicaux ?

RK : J’ai une envie passionnante de faire découvrir mon univers au plus grand nombre, je me concentre donc cette année sur la sortie du single puis de l’album, avec quelques dates parisiennes à la rentrée ; je vous informerai via mon site RashmiKant.fr qui va naître bientôt.

 

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Fils de l'Himalaya
 

Les paroles de la chanson

   JE SUIS NE DU FEU ET DU FROID
DU VENTRE D’UN PAYS
AUX AVANT-GOUTS DE PARADIS
AU BOUT DU CHEMIN DE LA SOIE
ROYAUMES INTERDITS
JE SORS DES FLEUVES DE L’ASIE 

Refrain :
FILS DE L’HIMALAYA
OCCIDENT JE DESCENDS
T’OFFRIR LES PERLES DE L’ORIENT
FILS DU FUJI-YAMA
OCCIDENT JE T’ATTENDS
AU PAYS DU SOLEIL LEVANT

   JE VEUX AU BRAS D’UNE GEISHA                
SUBLIME FEERIE                                               
PASSER LE RESTE DE MA VIE                         
AU SON DES FLUTES DE KRISHNA                
SUPREME POESIE                                              
DANSER DANS L’AIR DE NEW DELHI            

Refrain

   VOYAGEUR DANS L’HIMALAYA
DE TES YEUX EBAHIS
VOIS LES SOMMETS DE SA FOLIE
VISITEUR DU FUJI YAMA
ENTENDS SA MELODIE
DEVIENS L’ENFANT DE L’ENERGIE

Refrain


Le clip officiel

 


   Ecouter et acheter sur Musicme : http://www.musicme.com/Rashmi-Kant/albums/Fils-De-L'himalaya-3610150734402.html

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