Sajitha Ravi Shankhar :

a journey "into the secret corridors carved by life's incessant chisel"

    
  

   Il y a quelque temps, Indes réunionnaises publiait l'interview du peintre tamoul Ravi Shankar. Voici aujourd'hui celle de son épouse, Sajitha, peintre et plasticienne kéralaise, qui nous propose en outre la découverte photographique de quelques unes de ses créations. Elle qui a parcouru le monde, notamment l'Europe, au fil des expositions et autres manifestations artistiques, propose maintenant au femmes artistes de tous les pays de venir échanger et travailler à ses côtés, dans les vertes collines du Kerala. N'hésitez pas à répondre à cette invitation (contactez Sajitha à cette adresse : [email protected] )


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Interview

  • IR : Sajitha, could you please introduce yourself to our visitors ?
           Sajitha, voudriez-vous vous présenter à nos visiteurs ?

    SRS : I was born and brought up in the small village of Kumarenelloor, near Kottayam a district in the southern Indian state of Kerala. During my childhood the landscape, with its backwaters and red-earth roads, have had a deep influence on me and have shape my character and fed through in my works. A rebel at heart, I was aloof from the family since a very early age. I have always felt a strong connection with nature... I would wonder alone in the garden amongst the green vegetation and would scribble in my notebook in Malayalam...
       I am talking with nature
     
     I am talking with a shell flower
       I am turning into the tapioca field
       Green... I am proud of you
       But we are making gray smoke out of you.

       Later I decided to study art, and enrolled at the Government College of Fine Art in Trivandrum, Kerala. I graduated in 1987, and the social climate in Kerala at the time gave me a sense of purpose and trust in my development as a painter. I saw the reality around me - the status of woman, the way we live and the meaning of our existence within this society - and I felt an urge to express this reality in my art.
       In year of my graduation I met Ravi Shankar, a well known print maker and painter from Tamil Nadu. We got married in 1988 and moved to the Cholamandel artist village near Madras. It is during the 15 years that I spent here that my path as an artist unfolded.
       In 1995 I received the "Charles Wallace Award" through the British council in Madras, which opened the opportunity for me to travel and work in the United Kingdom. From that time onwards, I received many invitations to work and exhibit abroad. This opended the oppruntiy for me to work with and meet many acclaimed contemporary artists. My art allowed me work extensively in Europe, including in Spain, Germany, Sweden, and Holland. I have also traveled in Asia attending the international art camps both in Sri Lanka and Japan.
       In 2005 I returned to my home state - Kerala. I feel it has been a long journey back to my roots, which I have also expressed in my most recent paintings such as "A journey through mother roots".

       Je suis née et j’ai grandi dans le petit village de Kumarenelloor, près de Kottayam, chef-lieu de district de l’état du Kerala en Inde du sud. Durant mon enfance, le paysage, avec ses backwaters et ses pistes de terre rouge, a eu une profonde influence sur moi, a façonné ma personnalité et a nourri mes travaux. Rebelle dans l’âme, je me suis très jeune écartée de la famille. Je me suis toujours sentie en étroite relation avec la nature. J’aimais à m’émerveiller, seule dans le jardin au milieu des plantes et de la verdure, à griffonner en malayalam dans mon cahier…
       Je parle avec la nature
       Je parle avec la fleur d'alpinia
       Je me transforme en champ de manioc
       Vert… Je suis fière de toi
       Mais de toi nous faisons le gris de la fumée

       Plus tard j’ai décidé de faire des études artistiques, et je me suis inscrite à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Trivandrum, au Kerala. J’ai obtenu mon diplôme en 1987, et le climat social au Kerala à cette époque m’a donné assurance et confiance dans mes capacités de peintre. J’ai vu la réalité qui m’entourait – le statut de la femme, notre manière de vivre, le sens de notre existence au sein de cette société – et j’ai ressenti le besoin profond d’exprimer cette réalité dans mon art.
       L’année de l’obtention de mon diplôme, j’ai rencontré Ravi Shankar, graveur et peintre connu, du Tamil Nadu. Nous nous sommes mariés en 1988 et avons emménagé au village d’artistes de Cholamandel, près de Madras. C’est au cours des quinze années que j’y ai passées que s’est révélée ma voie artistique.
       En 1995, le British Council de Madras m’a attribué le Charles Wallace Award, ce qui m’a donné l’opportunité de voyager et travailler au Royaume Uni. Dès lors j’ai souvent été invitée a travailler et exposer à l’étranger. Cela a été l’occasion pour moi de rencontrer de nombreux artistes contemporains reconnus et de travailler avec eux. Grâce à mon art, j’ai pu travailler un peu partout en Europe : en Espagne, en Allemagne, en Suède et aux Pays-Bas… J’ai aussi voyagé en Asie pour participer à des rencontres internationales d’artistes, au Sri Lanka et au Japon.
       En 2005 je suis retournée dans mon pays natal, le Kerala. Je l’ai ressenti comme un long voyage de retour à mes racines, que j’ai exprimé aussi dans mes toiles les plus récentes, comme « Voyage à travers les racines maternelles ».
     

  • IR : Could you tell us more about your first steps into painting ?
          
    Pourriez-vous nous en dire davantage sur vos premiers pas dans le domaine de la peinture ?

    SRS : My affinity for art developed at a very early age and led me to study fine arts in college, but the means of expressing myself through painting was not yet defined. Following my graduation I started experimenting with all the different types of materials, I was working with stone, terracotta, murals etc. It is in this process that I discovered painting as a means of expressing myself, the conflicts, the emotions and duality that dwell within me. Especially, the human figure, represented through my inner-self with all its faces and facetts has shaped my work. My perception, my analysis and my inner reactions to the society I live in I grew up in, are always reoccurring themes within my work.

       Mon goût pour l’art s’est développée alors que j’étais encore très jeune, et m’a conduite à des études supérieures de beaux-arts, mais le choix de la peinture comme mode d’expression privilégié n’était pas encore évident. Après mon diplôme, j’ai commencé à faire l’expérience de toutes sortes de matériaux : j’ai travaillé la pierre, la terre cuite, la peinture murale, etc. C’est en menant ces expériences que je me suis rendu compte que la peinture était un moyen pour m’exprimer, exprimer les conflits, les émotions et la dualité qui résident en moi. C’est en particulier la figure humaine, représentée à travers mon intériorité, toutes ses faces et ses facettes, qui a donné forme à mon œuvre. La manière dont je perçois et analyse la société dans laquelle je vis et dans laquelle j’ai grandi, la manière dont je réagis intérieurement face à elle : voilà des thèmes récurrents de mon œuvre.
     

  • IR : Do you recognise any masters in art ? Which painters do you admire ?
          
    Vous reconnaissez-vous des maîtres ? Quels sont les peintres que vous admirez ?

    SRS : In 1984 I traveled to Sanitniketan, an artist community in Bengal where Tagore lived and studied, during the visit I met K.G. Subramanian, a renowned Indian painter. I was much impressed by his work and his overall approach to art. Two other Indian artists that have held particular importance for me are K.C.S. Panicker the founder of Cholamandal Artist Village and Bupen Kakhar a well known painter who has now passed away.
       Kathe Kolwitz, a Berlin based woman artist in the 1920s, has made a particular impression on me. Especially her compassion for the poor and powerless, having devoted her life to the moral and social betterment have made her an artist of great admiration to me.
       For me masters such as Solanki, Goya, Nolde have had the power to speak to us of the moods and moments of our inner selves through their art. To me this is the crucial moment when a work is elevated from "Decoration" to "Art".

       En 1984, je me suis rendue à Sanitniketan, une communauté d’artistes, au Bengale, où notamment Tagore a vécu et étudié. Lors de mon séjour, j’ai rencontré K.G. Subramanian, peintre indien réputé. Ses travaux et son approche générale de l’art m’ont beaucoup impressionnée. Deux autres artistes indiens revêtent une importance particulière à mes yeux : K. C. S. Panicker, le fondateur du Village Artistique de Cholamandal, et Bupen Kakhar, célèbre peintre à présent décédé.
       Kathe Kolwitz, artiste allemande basée à Berlin dans les années 1920, a fait aussi forte impression sur moi. En particulier sa compassion pour les pauvres et les démunis. La façon dont elle a consacré sa vie à vouloir améliorer les conditions morales et sociales dans lesquelles ces gens vivaient suscite de ma part une grande admiration pour cette artiste.
       Pour moi, des maîtres tels que Solanki, Goya, Nolde, ont eu la capacité à travers leur art de nous parler des humeurs et des moments de notre intériorité. Pour moi, là est le critère qui fait qu’une œuvre s’élève du statut de la simple décoration à celui de l’art.
     

  • IR : What are the influences and inspirations that you assume ?
          Quelles sont vos influences, vos sources d’inspiration ?

    SRS : My art is free from fiction, I feel my art and paintings express the reality I see, the reality that has triggered this search within and outside of me. Especially the theme of woman in society has shaped and influenced my work. I have seen the influence that women have had on society and their social surroundings, but how we often lack the awareness of this influence. I feel that social pressures, norms and taboos have confined our visions. My work embodies this struggle that for many women is not conscious or a struggle.

       La fiction n’intervient pas dans mon art, je crois que mon art, mes peintures, expriment la réalité que je vois, la réalité qui a déclenché cette recherche en moi et en-dehors de moi. C’est en particulier le thème de la femme dans la société qui a donné forme à mon travail et l’a influencé. J’ai constaté l’influence que les femmes exercent sur la société, et sur leur environnement social, mais j’ai aussi constaté combien nous ne sommes pas conscient(e)s de cette influence. Je crois que les pressions sociales, les normes et les tabous ont restreint nos visions. Mon travail incarne cette lutte qui, pour bien des femmes, n’est ni consciente, ni une lutte.
     

  • IR : Do you consider that there is something typically Malayali or Indian in your art ?
          
    Considérez-vous qu’il y a quelque chose de typiquement malayali ou indien dans votre art ?

    SRS : In my paintings I do not use traditional Indian or malayali styles or techniques, however my paintings are influenced by the cultural surroundings and settings I work in. In the same way, my works completed abroad used the strongly incorporate symbolism of that place. Being Indian or Mayali, there are of course colors, impressions, visions that are largely influenced by how and where I grew up and spent most of my life. However the search of an artist and the expression of this quest is universal and in that way I feel connected to arts and artists from all around the world. I feel that there is a universal element in art, which is not confined to time and space and I feel that this essence has not country and not particular style. Expression of art through a predefined style, is a copy and to me what I would refer to as decorative art. Real art is however detached from norms and free from taboos. This is the art I am expressing and this art has no particular typical forms or shapes.

       Dans mes peintures, je n’ai pas recours aux styles ou aux techniques traditionnelles de l’Inde ou du Kerala, mais bien sûr ces peintures sont influencées par l’environnement culturel et le cadre dans lesquels je travaille. En même temps, les travaux que j’ai accomplis à l’étranger utilisaient la symbolique fortement intégrée de ces pays . En tant qu’Indienne ou Malayali, je suis bien sûr largement influencée, pour ce qui est des couleurs, des visions, par les lieux où j’ai grandi, où j’ai passé l’essentiel de ma vie, par la manière dont cela s’est passé. Quoi qu’il en soit, la recherche menée par un artiste et l’expression de cette quête sont universelles, et de ce point de vue je me sens proche des arts et des artistes du monde entier. Je crois qu’il y a un élément universel dans l’art, qui échappe au temps et à l’espace, et je crois que cette essence n’a ni patrie ni style particulier. Pour moi, l’expression d’un art selon un style prédéterminé n’est que de la copie, ce que j’appellerais de l’art décoratif. L’art véritable est de toute façon détaché des normes, libre de tout tabou. Tel est l’art que j’exprime, et cet art n’a pas de formes particulièrement typiques.
     

  • IR : What is your personal conception of painting ?
         
    Quelle est votre conception personnelle de la peinture ?

    SRS : My work has been described as bearing within it the traces of my life's journey. But in this set of expressions I undertake a far more conscious journey into my inner self – into the secret corridors carved by life's incessant chisel. Past a period of intense disharmony between the my inner and outer selves, my images evoke in me a certain clarity that reminds me of the clear lights that streams down from the clean, freshly washed sky, into a bright dustless world after a heavy stormy downpour. My images unfold in moments of intense self-reflection, when my questions sail along the streams of my inner-self, to discover hidden recesses, which I had been taught to ignore or forget. In these little hiding places I find buried treasures – memories of other women, their unique energies, their intuition and in-sights.

       On a décrit mon oeuvre comme porteuse des traces du voyage de ma vie. Mais j’entreprends un voyage beaucoup plus conscient en moi-même – dans les corridors secrets marqués du ciseau infatigable de la vie. Passée une période d’intense disharmonie entre mon intériorité et mon extériorité, mes images évoquent en moi une certaine clarté qui me rappelle les claires lumières versées par le ciel propre, tout juste lavé par la pluie, sur un monde brillant, sans poussière après une lourde averse d’orage. Mes images se révèlent dans des moments d’intense introspection, quand mes questions voguent au gré des courants de mon intériorité, jusqu’à découvrir des recoins insoupçonnés, que l’on m’enseigna à ignorer ou à oublier. Dans ces petites cachettes je découvre des trésors enfouis – des souvenirs d’autres femmes, leurs énergies uniques, leurs intuitions, leurs lucidités.
     

  • IR : What does the act of painting mean for you ?
           
    Que signifie pour vous l’acte de peindre ?

    SRS : Once I begin to work on a painting, a chain of thoughts come to the fore and I feel a compulsion to develop ideas through an open-ended series of works; some people might interpret this as a form of escapism however I see it rather as a conviction in the validity of art itself. Before actually beginning a painting, I always have a particular theme in mind, but through the working process this develops and changes as my own relationship with canvas or material I use is formed. To hold conviction in my own mind a work must begin to ask questions to me about our very existence. I believe therefore, that when the dialogue between a work of art and the artist is deep-rooted, the presence of the artist in that work is ever present. When considering esthetics, for me this is one of the most important and telling aspects of art.

       Une fois que je commence à travailler sur un tableau, un enchaînement de pensées se révèle et je me sens poussée à développer des idées à travers des séries sans véritable fin ; certains pourraient interpréter ceci comme une sorte de fuite, mais j’y vois plutôt comme une conviction : celle de la validité de l’art. Avant que d’entreprendre concrètement un tableau, j’ai toujours en tête un thème particulier, mais au fur et à mesure que le travail avance, cela se développe, change en fonction de mon propre rapport à la toile ou au matériau que j’utilise. Pour garder sa consistance dans mon esprit, une œuvre doit commencer à me poser des questions sur notre existence même. Je suis donc convaincue que, lorsque le dialogue entre l’œuvre d’art et l’artiste est profondément enraciné, la présence de l’artiste dans cette œuvre est toujours sous-jacente. En matière d'esthétique, c'est pour moi un des aspects les plus importants et les plus révélateurs de l’art.
     

  • IR : On a more technical side, how do you work ?
          
    D’un point de vue plus technique, comment travaillez-vous ?

    SRS : Generally I use acrylic and oil on canvas, but I also find charcoal a powerful medium of expression. I also express myself through terracotta sculptures and mural work which especially recently have regained a more significant role in my art.
       I have also used wood-cuts for which I have developed a particular affinity. I learned the wood-cut technique during one of my visits to Germany where I worked with HD Goldzenleuchter, a well known German printmaker and poet.

       Généralement j’utilise l’acrylique ou l’huile sur toile, mais je trouve aussi que le fusain est un puissant moyen d’expression. Je m’exprime aussi au moyen de sculptures de terre cuite et de travaux muraux, qui ont récemment retrouvé un rôle important dans mon art.
       J’ai aussi pratiqué la gravure sur bois, pour laquelle j’ai développé une affinité particulière. J’ai appris cette technique durant un de mes séjours en Allemagne, où j’ai travaillé avec H. D. Goldzenleuchter, graveur et poète allemand réputé.
     

  • IR : Your works include illustrating poems and designing book covers ; what attracts you in this ? And how do you consider the relation between art and literature ?
          
    Vous illustrez également des poèmes, vous dessinez des couvertures de livres ; qu’est-ce qui vous y incite ? Comment considérez-vous la relation entre art et littérature ?

    SRS : I feel that there is very close relationship between art and literature since both are a medium of expression. When I do not have access to canvas or my painting materials I resort to words as an expression of my art. Especially poets like Kamala Das, Pablo Neruda or Octovio Paz have inspired my works. In many ways I feel that word and stoke are complementary, they are both expression of art and should not be viewed as being detached from one another.
       When I read poetry it unleashed a series of images in my mind, that I then can express through my medium. In this sense I enjoy illustrating poetry or literature and working with writers and poets.

       Je crois qu’il y a un lien étroit entre art et littérature : tous deux sont des modes d’expression. Lorsque je ne dispose pas de toiles ou de ce qui m’est nécessaire pour peindre, j’ai recours aux mots pour exprimer mon art.Des poètes tels que Kamala Das, Pablo Neruda ou Octavio Paz ont particulièrement inspiré mes œuvres. Je crois que la plume et le pinceau sont complémentaires, tous deux expriment l’art et ne devraient pas être vus comme détachés l’un de l’autre.
       Lorsque je lis de la poésie, cela donne libre cours à une suite d’images dans mon esprit, que je peux alors exprimer par mon propre moyen. En ce sens, je prends plaisir à illustrer des textes poétiques ou littéraires, à travailler avec des écrivains et des poètes.
     

  • IR : What are your projects ? Would you be interested in exhibitions, workshops or any other actions in the Reunion Island ?
          
    Quels sont vos projets ? seriez-vous intéressée par des expositions, des ateliers, ou quelque autre action à la Réunion ?

    SRS : Yes of course I am always very interested to meet people and to share my work and see the work of others when possible. If the opportunity arises I would be more than pleased to come to Reunion for workshops, exhibitions or any other type of interaction with the local artists and community. However, I would also like to receive artists from Reunion in India if the possibility comes up. I find inter-cultural exchange an extremely important aspect in the development of an artist.

       Oui, bien sûr, rencontrer des gens, partager mon travail, voir le travail des autres quand cela et possible : tout cela m’intéresse beaucoup. Si la possibilité se présente, je serai plus qu’heureuse de me rendre à la Réunion pour des ateliers, des expositions ou toute autre activité commune avec les artistes locaux et la population. J’aimerais aussi accueillir en Inde des artistes réunionnais, si l’opportunité se présente. Je trouve que l’échange inter-culurel est un aspect extrêmement important dans le développement d’un artiste.
     

  • IR : I know you would also like to be very active in woman’s artistic and cultural operations. Could you tell us more about it ?
          Je sais que vous vous impliquez également beaucoup dans des opérations artistiques et culturelles concernant les femmes. Pourriez-vous nous en parler davantage ?

    SRS : Yes, I have had a particular affinity to woman because I feel that no one but a woman can express a woman. I have built my house and studio in the hills of Ponmudi, within a forest conservation area. I have used this as my personal space for inspiration and as a retreat to explore and express my creativity. Also I am concentrating on tribal women children to make  them self reliant. Creative woman who are interested in work for tribal people are most welcome to my studio space.
       I am now opening this space up for local and international creative woman to use the premises for artistic work and inspiration. My intention is to develop this space as a platform for cultural exchange and interaction between contemporary artists. For more information on this project please find regular updates on www.artresidency-southindia.com to see my works www.artresidency-southindia.com/sajitha.htm

       Oui, j’ai une tendresse particulière pour les femmes, parce que je considère que seule une femme peut exprimer ce qu'est une femme. J’ai fait construire ma maison et mon atelier dans les collines de Ponmudi, dans une zone de forêt protégée. C’est devenu mon espace personnel d’inspiration, et un refuge pour explorer et exprimer ma créativité. Je me consacre aussi beaucoup aux très jeune femmes des tribus, pour les rendre autonomes. Les créatrices intéressées par le travail auprès des populations tribales sont les bienvenues à mon atelier.
       J’ouvre à présent cet espace aux créatrices locales et internationales, afin qu’elles utilisent ces locaux pour y travailler et y trouver l’inspiration. Mon intention est de faire de et espace une plateforme d’échanges culturels et d’interaction entre artistes contemporains. Pour avoir plus d’informations sur ce projet, reportez vous à ce site : www.artresidency-southindia.com et, pour voir mes oeuvres : www.artresidency-southindia.com/sajitha.htm

    Indes réunionnaises remercie Mme Annie MOUITY-NZAMBA pour sa contribution à la traduction française de cette interview.
 

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Galerie

              
              
     
              
     
              
         

 

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Site Internet

  

   Les créations de Sajitha R. Shankhar sont à découvrir sur le site Artist Residency in South India (lien ci-contre à droite). Nous vous invitons plus précisément à entrer sur la page http://www.gowryartinstitute.org  "et lien ci-dessous). A partir de là, vous pourrez notamment accéder à des données biographiques sur l'artiste, mais aussi, bien sûr, à des photos de ses oeuvres, en trois principales catégories, en particulier celle qui est consacrée aux peintures. Les oeuvres les images sont accompagnées notamment du prix de vente.

     
 

 

 

  

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