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Le cinéma tamoul aujourd'hui

   Le cinéma tamoul de nos jours est aussi connu sous le nom de cinéma Kollywood, conçu - de la même manière que Bollywood pour les films en hindi - par l'association de l'initiale de Kodambakkam et du lieu mythique du cinéma américain : Hollywood. Kodambakkam n'est autre que le "quartier" de Chennai où se trouve la plus grande concentration de studios de cinéma et de résidences de personnalités du septième art. La production actuelle se chiffre à environ cent cinquante films par an, soit à peu près autant que les productions qu'un autre grand cinéma du sud, le cinéma telugu - tandis que les productions de Bollywood dépassent les deux cents. Un autre nombre parlant : environ sept cents millions de spectateurs dans les salles dans l'année... sans parler bien sûr du public d'outre-mer (Sri Lanka, Malaisie, Amérique du Nord, Grande-Bretagne, Afrique du Sud...). Ces chiffres, malgré la concurrence de la télévision et de la vidéo, sont en augmentation, et correspondent à un poids économique non négligeable. Du reste, le coût de production d'un film tamoul aujourd'hui se trouve luis aussi à son niveau le plus élevé : deux cents millions de Roupies pour un film majeur à gros budget. En juillet 2006, le gouvernement local a décidé que les films comportant un titre en langue tamoule seraient exemptés de la taxe qui frappe les produits de loisirs... une façon, notamment de lutter contre l'intrusion et l'invasion rampante de l'anglais dans les productions du cru. C'est ainsi que l'on a vu très vite se transformer des titres tels que Something something - pour ne prendre que l'exemple d'un des plus gros succès de l'année - en Unnakkum Ennakkum (Toi et Moi).
   Si la santé de l'industrie cinématographique de Kollywood est plutôt bonne, il n'en est pas moins vrai que ses productions ne dépassent guère les limites du public de langue et de culture tamoules, ce qui la fait quelque peu souffrir de la comparaison avec la rivale bollywoodienne, de plus en plus diffusée dans le monde au-delà des limites de ses ères linguistiques. Le public francophone, par exemple, est fort peu au fait de ce que produisent les studios de Chennai. C'est ainsi qu'un seul film tamoul, à notre connaissance, existe en version française : le récent Anniyan.
   Le 21 mars 1990 eut lieu la première édition des Filmfare Awards pour les cinémas du sud de l'Inde, organisée par Filmfare Magazine. Ces awards, équivalents des Oscars américains ou des Césars français, sont maintenant une référence dans le monde du cinéma indien. Les catégories de récompenses sont nombreuses, et il nous a paru intéressant de vous proposer un récapitulatif des oeuvres ou personnes primées dans les catégories les plus en vue, pour le cinéma tamoul. Voici donc :