Emilie Minatchy :

"Si je devais associer un mot à la culture indo-réunionnaise, ce serait "couleur""

    
  

   Très remarquée dans le cadre de la populaire Star Academy, incontournable au générique de La Baie des Flamboyants, la jeune Réunionnaise Émilie Minatchy est avant tout une violoniste de talent, qui a déjà eu l'occasion d'accompagner de "grosses pointures" de la variété française et internationale. Si elle vit à Paris, elle n'en gare pas moins un attachement profond pour ses racines ancrées dans le sol réunionnais.


Interview   -   Émilie sur MySpace


Interview

  • IR : Émilie Minatchy, vous êtes connue des Français depuis vos brillantes prestations dans la fameuse émission Star Academy, mais pourriez-vous nous en dire plus pour vous présenter personnellement ?

EM : Je m'appelle Émilie Minatchy, je suis née le 09 Mai 1981 à Saint-Louis, d'un papa malbar et d'une maman métropolitaine. J'ai commencé la musique et le violon dès mon plus jeune âge, et à part être maman, je n'ai jamais voulu faire un autre métier que celui d'artiste !
   Installée depuis bientôt neuf ans à Paris, j'ai eu la chance de faire beaucoup de choses en musique: accompagner de grands artistes (Zucchero, Florent Pagny, Obispo, Goldman... etc...), musicienne sur les plateaux TV, chanteuse en piano-bar, chanteuse sur une comédie musicale (Paul et Virginie), enseigner le chant et le violon, participer à la Star aAcademy... et dernièrement comédienne sur une série (La Baie des Flamboyants)...

  • IR : Vous êtes native de Saint-Louis : quel souvenirs avez-vous de cette ville ? Y retournez-vous régulièrement ?

EM : Certes je suis née à Saint-Louis, mais j'ai grandi à La Possession. Dans mon enfance et encore aujourd'hui, lorsque je vais à Saint-Louis, c'est pour voir la famille de mon père, toujours installée là-bas.

  • IR : Votre patronyme ne laisse aucun doute, du sang indo-réunionnais coule dans vos veines : revendiquez-vous cette identité ? En quoi consiste-t-elle selon vous ?

EM : Comme tous les Réunionnais, je suis avant tout issue d'un métissage. La culture indo-réunionnaise m'a toujours intéressée déjà parce que ce sont mes origines, mais également par ses traditions, ses rites, mais aussi ses couleurs. Si je devais associer un mot à la culture indo-réunionnaise, ce serait "couleur". 

  • IR : La culture des Malbars est-elle importante dans votre vie ? A-t-elle une influence sur votre quotidien, la façon de vous vêtir, de vous nourrir, de penser... ?

EM : Ce n'est pas la culture dans laquelle j'ai grandi. Cependant, j'en ai un profond respect. Lorsque j'étais enfant, mon père nous emmenait régulièrement assister aux cérémonies religieuses(marche dans le feu, Dipavali...). J'ai toujours été intriguée par les couleurs, les fleurs, les habits... D'ailleurs, chez moi c'est très coloré (rouge, jaune, safran...) et j'utilise beaucoup d'encens !

  • IR : Sur le plan musical, vos racines réunionnaises ou plus lointainement indiennes exercent-elles une quelconque influence sur votre création ?

EM : Bien sûr ! D'abord, c'est un sujet que l'on retrouve dans certains de mes textes; ensuite, ma façon de ressentir et d'écrire la musique est très "ternaire", chaloupée... j'aime ce qui swing! Et puis j'utilise des instruments comme le kayamb, ou la cruche (sonorité très indienne) qui rappellent que je viens d'ailleurs. 

  • IR : Comment définiriez-vous votre musique ? Que vous apporte-t-elle ?

EM : Il est difficile d'avoir assez de recul pour définir sa propre musique. De plus, j'ai en horreur, le fait de devoir mettre les choses dans des cases bien précise. Je vous dirais simplement, qu'elle me ressemble, vigoureuse, douce, tantôt pêchue, tantôt mélancolique... Les textes parlent de ma vie, de mes peurs, de mes joies, de mes amours... C'est mon exutoire, mon oxygène...

  • IR : Quels sont les artistes que vous admirez le plus ?

EM : J'ai un grand respect pour beaucoup d'artistes, mais je n'ai jamais été ni une fan, ni dans l'admiration d'un artiste. J'ai des chanteuses que j'écoute plus que d'autres comme Maurane, Sarah Slean, ou encore Sade. D'autres artistes, que j'aime particulièrement Ray Charles, Michel Petrucciani, ou encore Michael Bublée.
   Par contre, le grand homme que j'admire, et qui est en photo chez moi, c'est Gandhi.

IR : Quels souvenirs vous laisse votre passage à la Star Academy ? L'expérience a-t-elle été enrichissante ? Quelles rencontres vous ont marquée ?

EM : La Star Academy a été pour moi, une expérience de plus dans mon parcours. Cela n'a jamais été une fin en soi. Comme toute expérience, il y eu des points positifs, et des points négatifs, après il faut trier et garder le meilleur! Certains moments, resteront des souvenirs magiques... 
   Pour ce qui est des rencontres, il y en a eu tellement, que je ne voudrais oublier personne... Cependant, s'il y en avait une, ce serait celle avec Céline Dion. Je n'avais jamais rencontrer une artiste d'une telle envergure, avec autant d'humanité, de gentillesse, de douceur, de bonté...

IR : Quel regard portez-vous sur la scène musicale réunionnaise ?

EM : Je suis trop loin de la Réunion pour porter un regard juste sur le scène musicale réunionnaise.
   Je suis attristée que la musique réunionnaise ne soit pas encore reconnue à sa juste valeur. 
   J'espère en tout cas, qu'avec des artistes comme Davy Sicard, qui apporte un bol d'air frais au maloya et à la musique réunionnaise, la Réunion s'exportera
 et trouvera son public, autre qu'exclusivement réunionnais.

  • IR : Quels sont vos projets artistiques (et personnels ?) ? Envisagez-vous de vous produire dans votre île natale ?

EM : J'espère avoir l'occasion et la possibilité de revenir chanter très vite à la Réunion, mais cette fois-ci avec mes chansons!  C'est déjà un de mes projets!
   Pour le reste, un bel album, d'autres concerts, des festivals...


 

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La page d'Émilie sur MySpace : avec notamment
un morceau à écouter et télécharger.


   

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