EXPOSITION :
Himalaya, terre des dieux
    
  
   Une exposition d'instruments de musique traditionnels et de photographies proposée par l'association Saranghi à la Médiatèque François-Mitterrand de Saint-Denis jusqu'au lundi 6 juin 2002.
   Cette exposition comprend : la reconstitution d'une salle de prière d'un monastère bouddhiste lamaïste, la reconstitution d'une tente de nomades des hauts plateaux himalayens, la reconstitution d'un
mani, mur sacré et votif, quatre-vingts photographies couleurs format 30/40, quatres panneaux de photo-montage, deux vitrines d'exposition d'instruments, trente instruments de musique profane et religieuse.

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Le mot de Robert Fonlupt

  Indes réunionnaises à demandé à Robert Fonlupt de présenter cette exposition. Voici ce qu'il en dit :

   Il s'agit d'une exposition, présentant les musiques traditionnelles  des pays de l'Himalaya, et plus spécialement des régions du Ladakh, du Zanskar et des hautes vallées de Manali, Lahaul et Spiti. Nous avons effectué deux voyages d'étude en octobre 2000 et juin 2001 dans ces régions, afin de déterminer les thèmes de notre exposition, de recueillir les informations necessaires, de collecter les instruments disponibles et d'acheter les éléments de décor qui nous paraissaient indispensables et transportables. Nous avions déjà une collection non négligable d'instruments de ces régions,  glanés au cours de voyages antérieurs dans le sous continent indien, ou achetés dans diverses brocantes en Métropole.

   Cette région du monde a été choisie car, comme pour beaucoup de nos contemporains, elle exerçait sur nous une fascination depuis notre plus jeune âge (disons, pour être caricatural, depuis Tintin au Tibet...) : paysages grandioses sur le toit du monde, cultures mystérieuses, frontières longtemps fermées aux étrangers,musiques originales, impressionnantes et intimement liées à la religion bouddhiste. Elle nous permettait également de vivre une réelle aventure, à la fois humaine et culturelle, dans des régions peu visitées, souvent hors des sentiers battus. Nous avons été récompensés au-delà de nos espérances, tant les rencontres humaines, en particulier dans les villages et les monastères, ont été nombreuses et enrichissantes, tant les paysages sublimes nous ont souvent laissés sans voix, tant le mode de vie nous a imposé le respect et l'admiration : il fallait que l'exposition soit à la hauteur de ce que nous avions vu ou ressenti, et que l'on rende un hommage à ces populations des hauts plateaux de l'Himalaya !

   Nous avons loué un véhicule depuis Srinagar jusqu'à Manali, en parcourant une large boucle, ce qui nous a procuré une indépendance totale, indispensable pour disposer de notre temps, favoriser les rencontres, attendre le bon moment pour une photo, ou décider d'un changement d'itinéraire .Nous avons pu ainsi séjourner de longs moments dans des monastères, pour assister à des offices religieux, prendre des notes, effectuer des croquis, observer le jeu des musiciens, etc.

   Quant à la passion des musiques traditionnelles et de leurs instruments, nous sommes immergés dedans depuis notre (presque) plus jeune âge, comme, pour prendre une autre référence bédéphilique : Obélix dans son chaudron... Disons que la collectionnite a commencé un peu avant l'université, puis il y eut la rencontre décisive entre François (Ménard) et moi-même, il y a environ dix ans, à l'occasion d'une exposition que François  avait organisée à Saint-Denis,   exposition appelée "Itinéraire d'un musicien voyageur" : nous avions la même passion, nous ne pouvions être que de fidèles amis. Ce fut chose faite, et en prime, nous avions le même goût pour les voyages, la même façon de voyager, et l'envie de faire partager au public le fruit de notre passion commune. D'où une série de voyages et à la clé quatre expositions sur la musique indienne (musique du Rajasthan et du Gujarat, musique classique indienne, musique primitive des contrées sub himalayennes, et musiques de l'Himalaya), et une exposition sur la musique de bronze indonésienne. Un bémol à tout cela, cette occupation est très envahissante, elle prend une grande partie de notre temps de loisirs, elle habille outrageusement les mur de nos foyers, et suscite parfois un sentiment de rebellion de la part de nos conjointes !

  Notre collection réunie doit se monter à environ  600/700 pièces, essentiellement instruments d'Afrique, d'Asie et du Moyen/Proche -Orient. La finalité serait un musée des musiques de l'Océan Indien à la Réunion, mais c'est une autre paire de manches : problèmes politiques, problème de local, de conservation et de gestion etc. Ce serait un bel aboutissement et nous avons encore quelques années pour y réfléchir. Deux autres projets sont dans les valises: la musique du Cachemire, et pour changer de continent, la musique africaine, pour laquelle nous avons déjà une riche collection, mais nous sommes à la recherche d'une  idée de mise en scène. De bons moments en perspective...

  

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