Le kûdi-attam

   Inscrit au patrimoine culturel de l'humanité par l'UNESCO, le kûdi-attam passe pour être la plus ancienne forme théâtrale encore existante. Ses origines aryennes, ensuite mêlées aux influences dravidiennes du Kerala, remonteraient à quelque 2000 ans - ce dont nous n'avons pas la preuve formelle. Et, tandis que certains spécialistes se plaisent à souligner une tradition quasi inchangée depuis les premiers temps, d'autre parlent d'évolutions diverses. Ce qui semble certain, c'est que ces évolutions n'ont pas remis en cause les fondements de cet art, dont est du reste issu le kathâkali.
   Parmi les transformations majeures de ces dernières décennies, on retiendra toutefois le fait que le kûdi-attam a fini par ne plus être réservé aux seuls temples hindous : il est à présent aussi représenté dans des lieux profanes, par les acteurs et actrices, respectivement issus dans la tradition des castes des Chakiyars et des Nambiars.
   Comme dans le kathâkali, on retrouve dans le kûdi-attam les sources d'inspiration épique et religieuse, faisant probablement appel à l'ésotérisme védique, véhiculé encore de nos jours par la langue sanskrite. Parallèlement, des éléments de texte en malayalam, la langue propre au Kerala, rendent le spectacle beaucoup plus abordable pour le public non initié au sanskrit.
   Autre caractéristique : la présence d'un personnage appelé vidûshaka (le mot semble désigner un bouffon attaché au roi) qui apporte une dimension satirique à la pièce. Comme dans les anciennes traditions connues en Europe, le bouffon est celui à qui sont permises les critiques les plus virulentes, à l'encontre des puissants et des autres. Les photographies ci-dessous ainsi que l'enregistrement sonore proposé sont consacrées à cet étonnant vidûshaka.

 


Galerie

                 
                             
 

       
                      

 


   

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