Cet art martial traditionnel se transmet depuis des siècles, voire des millénaires, de guru (littéralement, "celui qui enlève "l'ignorance", maître) à disciple, au Tamil Nadu... mais à présent aussi, depuis quinze ans, en France !

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Présentation

   Le varma kalai est, mot à mot, l'art des points vitaux, (varma est en fait une forme de marmam, mot tamoul qui signifie en effet "point vital" aussi bien que "secret", "ce qui est caché").

  •    Origines : la tradition les présente comme très anciennes, remontant à quelque cinq millénaires. Sur un plan plus historique, il semblerait que le varma kalai ait laissé quelques traces à partir du IIème siècle, à l'époque des trois royaumes tamouls (Chola, Chera et Pandya, dont la création est elle-même bien plus ancienne). Sa devise aurait alors été exprimée par la formule "Karpaume, Kappaume, Valarpaume", signifiant "Apprenons, Protégeons, Développons" (d'autres sources affirment que cette devise est beaucoup plus récente). Le Silambam lui-même constitue depuis toujours une des parties du varma kalai. Quant à la ville appelée Mamallapuram (ce qui signifie "Cité du Grand Lutteur") dans les chroniques chola, et qui correspondrait au site de Mahâballipuram près de Sadras, son histoire serait liée à celle d'un roi lutteur - pratiquant du varma kalai ? - qui, grâce à ses techniques et son habileté, aurait triomphé d'un combattant étranger jusqu'alors invaincu.

  •    Corps et âme : comme les autres arts martiaux dignes de cette appellation, le varma kalai ne se limite pas au combat, que nous aborderons plus loin.
       D'une part tout un apprentissage du corps est effectué. Il s'agit non seulement d'apprendre à connaître les fameux points vitaux, au nombre de cent huit - à savoir  les attaquer, les protéger, et s'en servir pour soigner - mais d'acquérir une maîtrise approfondie des réalités physiologiques (rythme cardiaque, respiration, articulation, muscles, alimentation...). De nombreux exercices de "gymnastique" sont prévus à cet effet. Cet apprentissage trouve un prolongement naturel dans des pratiques et connaissances d'ordre quasi médical : celles du massage (sur autrui ou sur soi-même) ou des plantes médicinales par exemple.
       Les dimensions philosophique et spirituelle sont évidemment inévitables. Philosophiquement, il existe avant tout un principe de justice, qui va de pair avec honneur et respect. Spirituellement, le varma kalai débouche sur des pratiques de concentration et de méditation, liées bien sûr aux techniques du souffle et de la maîtrise de soi.
       La pratique du varma kalai aboutit donc à une meilleure connaissance de soi, permet d'acquérir souplesse physique, douceur du tempérament, harmonie du corps et de l'âme, et de se délester d'habitudes néfastes.

  •    Un art de combat : les techniques du varma kalai, dans leurs finalités martiales, permettent d'atteindre les points vitaux déjà évoqués, et d'apprendre à les protéger. Selon l'angle, la vitesse... de l'attaque, l'adversaire est susceptible de se trouver paralysé, sans connaissance, ou même d'être tué.
       Ces techniques sont avant tout basées sur la fluidité, la souplesse, le mouvement perpétuel, la vitesse. Les frappes sont primordiales.  Les techniques de lutte, de projections, n'interviennent qu'à très courte distance et le plus souvent après un enchaînement de coups.
       Il existe des techniques de combat à mains nues, qui utilisent en fait toutes les parties du corps : mains ouvertes et poings, pieds, genoux, coudes, etc. Les déplacements, y compris au sol, y occupent une place importante. Le monde animal constitue une source d'inspiration essentielle : singe, tigre, serpent, éléphant, oiseaux... constituent des sortes de modèles.
       Par ailleurs, la maîtrise des armes de combat est un autre versant important du varma kalai. Ces armes sont diverses : bâton long ou bâton court, poignard simple ou poignard double, sabre, trident, fouet garni de lames, cornes, etc. Comme pour le combat à mains nues, l'apprentissage consiste notamment à réaliser des enchaînement codifiés, d'abord, puis de plus en plus libres, seul, à deux ou davantage... bien sûr sans mettre ses partenaires en danger !

Photos : Karaté Bushido.
Remerciements à Julien, webmestre du site http://perso.wanadoo.fr/varmakalai/ pour la réalisation de cet article

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