IR : Pour changer de domaine : vous êtes en relations avec des responsables culturels indo-réunionnais : quelles actions envisagez-vous auprès de la population indo-réunionnaise et réunionnaise en général ?

SM : Ces gens conservent leur tradition et aiment aussi s’intégrer dans leur patrimoine sans que cela dérange leur pays, la France, car ils aiment ce beau pays qui les a accueillis qui les a intégrés en lui.

   Mais ce qui leur manque c’est la langue ; car comme on dit "science sans conscience n’est que ruine de l’âme", toute cette tradition peut se perdre avec la nouvelle génération comme elle cherche toujours un but pécuniaire -ce qui n’est pas à négliger dans le train de vie actuelle. Les chansons, les danses classique ou folklorique, la littérature... ne peuvent pas avoir leur vraie valeur sans la connaissance de la langue. Cette dernière est d’autant plus riche et nouvelle avec une littérature qui est la plus ancienne et qui vive encore aujourd’hui.

   Il faudrait leur enseigner la langue tamij. D’abord moi-même, je voudrais être enseignante au moins pour commencer car j’ai une expérience de quarante et un ans, dans un but qui ne sera pas pécuniaire, et j’ai formé des personnes dont l’un est agrégé en math et titulaire d'un doctorat en tamij. Il est chercheur au CNRS : Jean-Luc CHEVILLARD. Il a traduit le commentaire de l’ancienne grammaire tamij, le chapitre "collatikaaram" de TOLKAPPIAM  et plusieurs autres oeuvres… Il est un des vétérans tamijs internationaux. Cela montre que les gens qui étudient le tamij  ne chôment pas.

   Je sais qu’il existe beaucoup d’associations qui sont en train de faire un travail de ce genre. Il faut aussi qu’elles se réunissent ensemble, quelquefois ou assez souvent, pour coordonner ce travail. Je sais que même en Afrique il existe quelques associations, mais je n’ai pas leurs coordonnées. Elles peuvent aussi se joindre avec les autres,  même dans les autres îles, Martinique, Guadeloupe... Il faudrait tout coordonner par l’union des associations vers un but littéraire et aussi pour exhiber les connaissance sur un pays et sur sa culture qui ne sont pas encore bien révélés aux nations. 

   Il y a beaucoup de touristes qui viennent à Pondichéry. Ils s’intéressent peu aux livres francophones, tamijs, littéraires, romans, folklore…Cela fait partie du tourisme et de la connaissance d’une culture qui vient de l’antiquité.

   Comme le tamij vient d’être déclaré langue classique, il faut qu’on en profite pour qu’il y ait des chaires dans les universités françaises.

   En conclusion, le tamij est une langue d’un grand pays avec une population importante, disséminée dans le monde entier.


Page 1 - page 2 - page 3 - page 4 - page 5 - page 6

page 7 - page 8 - page 9 - page 11


    

Retour à la page précédente

SOMMAIRE