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MÉTHODES


   Nous proposons ici quelques rappels méthodologiques concernant certains exercices de l'examen, abordés en classe de 2nde.

   - La question sur un corpus.
   - Exemple de corpus avec la réponse à une question (à télécharger).
   - La lecture analytique (telle qu'elle se pratique à l'oral du bac).
   - Modèle de fiche de synthèse pour la révision des lectures analytiques (à télécharger).
   - Modèle de fiche de synthèse pour la révision des œuvres intégrales (à télécharger).
   - Modèle de fiche de synthèse pour la révision des lectures cursives et images (à télécharger).
   - Méthode du commentaire : rappels (à télécharger).
   - Formules utiles pour la rédaction d'un commentaire (à télécharger).
   - Méthode de dissertation : voir le manuel (L'Ecume des lettres) de la page 584 à la page 595.
   - Outils d'analyse (liste, à télécharger).
   - Tableau de synthèse sur les principaux registres (à télécharger).
   - A découvrir aussi : ce diaporama sur le Romantisme.
 


La question sur un corpus

a.      Qu’est-ce qu’un corpus ?
  
Un corpus est un ensemble de documents : textes (littéraires) et parfois images, souvent fort différents les uns des autres (par les époques, les genres, les auteurs…) mais réunis par au moins un point commun en rapport avec l’un des objets d’étude au programme (parfois plusieurs objets d’étude).

b.      Quelles questions peut-on poser ?
    
Elles sont assez variées, mais demandent de faire preuve d'esprit de synthèse (une compétence qui exige de prendre du recul et de remarquer les grandes caractéristiques, les grandes ressemblances, le grandes différences entre des documents, sans se focaliser sur des détails).
Exemples :
- Quelles expériences l'écriture poétique décrit-elle dans ces documents ?
- En quoi les quatre textes du corpus relèvent-ils de la poésie engagée ?
- Comment sont représentés ou évoqués les crimes dans ces trois extraits théâtraux ?
- Quels procédés comiques sont utilisés par les dramaturges dans ces scènes ?
- Quelles sont les caractéristiques des enfants dans les quatre documents du corpus ?
- Comment est présentée la rencontre amoureuse dans ces quatre extraits de romans ?
- A quels genres et quels registres recourt la dénonciation de la guerre ?
- Qu'est-ce qui, selon les quatre documents, permet à l'homme d'être libre ?

c.       Préparation de la réponse
-
Comme pour une question sur un texte unique, il faut avant tout analyser et comprendre l’énoncé de la question : repérer les mots-clés, comprendre le but de la question…
- Il faut ensuite repérer dans les textes tous les éléments qui détermineront et pourront illustrer la réponse (prévoir quelques citations). Ces éléments seront nos arguments pour répondre.
- Organiser la réponse, en prévoyant un plan simple, qui permette une étude comparative des documents.
- Pour préparer la réponse, on peut éventuellement procéder à l’aide d’un tableau comparatif, faisant apparaître par catégories les ressemblances et les différences.

d.      Rédaction de la réponse
   La réponse doit être entièrement rédigée et suivre une organisation rigoureuse : introduction (rapide présentation des textes, mise en évidence de ce que les documents ont de commun, référence rapide à la question et éventuellement annonce succincte du plan) ; développement ; phrase de conclusion faisant une synthèse et établissant un lien avec l’objet d’étude correspondant au corpus.
   L’organisation du développement devra s’adapter à la question posée : la plupart du temps il est nécessaire de procéder par comparaison et donc éviter absolument d'étudier les textes séparément :  par exemple relever d’abord les points communs entre les textes, puis les différences… ou l’inverse. Le développement est généralement constitué de deux ou trois parties, d'un seul paragraphe chacune. Un paragraphe efficace débute par une phrase annonçant l'idée directrice du paragraphe, puis est constitué d'une argumentation à base d'analyses et de références aux documents (citations, etc.). Il peut être bon de terminer une partie en faisant un rapide bilan sur l'essentiel (conclusion partielle).
   La longueur sera variable : autour de 50 lignes le plus souvent.

   Il faut faire attention à éviter les erreurs suivantes :
- Contresens sur la question.
- Oubli d’une partie de la question.
- Absence d’organisation.
- Organisation inadaptée (par exemple étude séparée des documents).
- Oubli des références précises (citations…) aux textes et documents.
- Oubli de la prise en compte d’un des documents.

Voir un exemple de corpus avec la réponse à une question.


La lecture analytique

     I – Préparation

   1 - Lecture et compréhension du texte.
    2 - Compréhension de la question posée, précision de la problématique.
    3 - Détermination des caractéristiques globales du texte :
          - « Fond » : de quoi parle le texte.
          - « Forme » : genre littéraire, type de texte, registre, système d’énonciation, composition d’ensemble, etc.
    4 - Etude linéaire du texte en fonction de la question posée, sans oublier le titre.
         Ou bien :
        Etude du texte par balayages successifs selon différentes approches
 : vocabulaire et champs lexicaux ; syntaxe et formes verbales, ponctuation ; procédés stylistiques ; argumentation, idées et sentiments…)
    5 - Prise de recul et détermination de deux (ou trois) axes de lecture permettant de répondre à la question posée.
    6 - Structuration et élaboration du contenu de ces axes de lecture sous forme de notes.
    7 - Préparation de l’introduction et de la conclusion (cf. II).

II – Oral

   I.       Introduction[1] :

    1 - Situer le texte : rappeler notamment le titre, l’auteur, l’œuvre d’origine, l’époque et le mouvement littéraire. Si le texte est extrait d’une œuvre étudiée en intégralité, situer cet extrait à l’intérieur de l’œuvre.
    2 -
Lire le texte à haute voix (peut aussi se faire après la caractérisation du texte).
    3 -
Caractériser le texte : « fond » et « forme » (cf. I)
    4 -
Rappeler la question posée.
    5 - Annoncer les axes de lecture répondant à cette question
[2].

   II.    Développement : respecter le plan établi en étant soucieux de faire apparaître le sens et la pertinence de la démarche.
  
Le développement est structuré en deux ou trois axes de lecture. Chaque axe de lecture est constitué de la manière suivante :

    1 - Une Introduction partielle indiquant l’objectif de l’axe (on évite de donner le numéro de l’axe (« grand 1 » ou « grand 2 ») et son titre à l'état brut).
    2 - Plusieurs sous-parties : chacune apporte un argument, un élément de réponse à la question posée. Cet argument est appuyé sur des observations à partir desquelles on propose des interprétations en utilisant des outils d’analyse.
    3 - Un
bilan partiel qui permet de mettre en évidence l’essentiel de l’axe.

   Remarques importantes :

a - On doit veiller à ce qu’il y ait des transitions logiques d’un axe à un autre et d’une sous-partie à une autre.
   b - Les axes doivent être équilibrés, c’est-à-dire de longueur à peu près identique.
   c - Les axes doivent être complémentaires (ne pas se répéter) et montrer une progression dans la démarche (par exemple de l’argument le moins important vers le plus important, ou bien du plus évident vers le moins évident…).

   III. Conclusion :

    1 - Bilan (synthèse) d’ensemble du développement, constituant une réponse ferme à la question initialement posée.
    2 -
Ouverture finale, par exemple en établissant un rapprochement avec l’ensemble de l’œuvre, avec un ou plusieurs autres textes (en particulier des textes du groupement étudié)…

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NB : La lecture analytique telle qu’on la pratique au bac est une épreuve orale, préparée en trente minutes sur un texte déjà étudié en cours d’année ou sur un extrait d’une œuvre étudiée en intégralité.
   Il est impérieux de s’entraîner à ne pas rédiger la lecture analytique lorsqu’on effectue la préparation : le jour du bac on ne dispose pas du temps nécessaire pour rédiger et, d’autre part, lire un travail rédigé ne permet généralement pas une bonne performance orale.
   Il est important de faire apparaître oralement la structure de la lecture analytique, non pas en donnant des numéros (« grand 1 », « petit 2 »…) ni des titres (« introduction », « je vais commencer par l’introduction », « les caractéristiques tragiques du dénouement »…) en modulant son élocution (il faut par exemple moduler le ton de la voix pour faire comprendre qu’on arrive à la fin d’une partie, puis que l’on entame une autre partie), en marquant des pauses plus ou moins importantes aux moments opportuns (après l’introduction, entre les axes, les sous-parties, avant la conclusion) et en utilisant des connexions logiques.


[1] Attention : l’introduction et la conclusion ne doivent pas s’intéresser à des détails : l’analyse elle-même est réservée au développement. [Retour au texte]

[2] On ne doit pas annoncer les sous-parties ni la conclusion. [Retour au texte]