CARI
TI-JACQUE
au thon
Le ti-jacque (orthographe très variable) n'est autre que le fruit du
jacquier, un arbre fréquent à la Réunion et de la même famille que l'arbre à
pain. Le mot ti-jacque ne désigne cependant que le fruit à l'état immature.
Lorsqu'il est mûr, il atteint une taille impressionnante, sa chair jaunit et devient
douceâtre, il peut alors se consommer comme un véritable fruit (en dessert...).
Pour la préparation de cette recette, nous aurons besoin de
ti-jacque "battu" (mot local signifiant haché) : le produit est vendu
tel quel sur les marchés réunionnais. On peut aussi "battre" soi-même la
chair du fruit, mais attention, la lutte sera rude et le théâtre des opérations risque
de se transformer en champ de bataille. Préférez alors vous installer à l'extérieur,
et enduisez soigneusement vos mains d'huile, pour éviter de vous retrouver englué par le
jus très collant...
Ce cari est souvent élaboré avec du "boucané" (morceaux de porc
fumés), ingrédient auquel nous préférerons ici le thon frais (thon
blanc si possible ; on peut aussi, à défaut, utiliser du thon en conserve).
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INGREDIENTS
1 kg de ti-jacque battu
400 g de thon frais
2 oignons
2 "gros piments" verts (peu féroces !)
2 petits piments rouges
3 gousses d'ail
2 cm de racine de gingembre
1 c. à café de curcuma
1/2 c. à caffé de massalé
2 citrons (pour le jus)
2 branches de thym
3 c. à soupe d'huile
Sel et poivre
PREPARATION
Emietter le thon et le mettre à mariner 30
mn dans le jus de citron avec sel et poivre, ainsi qu'une branche de thym.
Pendant ce temps, Epépiner et hacher les piments, hacher les oignons. Piler
au mortier l'ail les piments rouges épépinés et le gingembre avec sel et poivre.
Dans une cocotte, faire revenir rapidement dans l'huile les oignons et les
piments hachés. Ajouter l'ail et le gingembre pilés, le curcuma et le massalé.
Mélanger. Ajouter ensuite le ti-jaque battu et une branche de thym. Mélanger.
Ajouter un petit verre d'eau, couvrir et laisser cuire à feu doux 15 mn.
Ajouter alors les miettes de thon mariné et mélanger délicatement. Continuer la cuisson
jusqu'à ce que le ti-jaque soit tendre (goûter pour vérifier). Rectifier
l'assaisonnement.
Servir avec du riz et des accompagnements de votre choix.
Vous insistez vraiment pour battre la "chose" vous-même ? Armez-vous de patience et d'un fort couteau bien aiguisé ; pensez à vous enduire les mains d'huile ; installez-vous sur un plan de travail ne craignant pas les opérations salissantes. Il faut d'abord éplucher le ti-jacque, généralement fort récalcitrant. Rincer ensuite, puis découper. Enlever la partie centrale et les noyaux (comestibles dans certaines conditions). Attaquez-vous alors au "battage", à l'aide d'un hachoir à main ou électrique. Poussez un ouf ! de soulagement lorsque vous avez terminé.
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